La situation restait bloquée lundi 19 mars à Mayotte, où les organisateurs du mouvement de contestation populaire ont annoncé "un renforcement des barrages" tandis que le gouvernement a mis en garde contre "des risques d'affrontements entre communautés".
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Au lendemain du premier tour de la législative partielle organisée malgré les blocages et les appels au boycott et qui a vu la qualification des deux finalistes du scrutin de juin avec une abstention de 70%, les Mahorais étaient toujours bloqués par des barrages, installés depuis un mois aux points stratégiques de l'île. Selon la gendarmerie, une douzaine de points de blocage étaient toujours comptabilisés. Sur les barrages, la situation est parfois tendue comme le montre ce reportage de Mayotte la 1ère :
Sous couvert d'anonymat, plusieurs Mahorais rencontrés par l'AFP commençaient à manifester une certaine exaspération, mais l'intersyndicale et le collectif ont annoncé que les barrages allaient se renforcer et le mouvement se "durcir". El Anzize Hamidou, du "Collectif des Citoyens" était l'invité du JT de Mayotte la 1ère :
"Les véhicules des urgences, on essaie au mieux de les faire passer", tout comme les personnes à mobilité réduite, les personnes fatiguées ou les personnes âgées, par exemple, "mais on essaie vraiment de minimiser les passages", a ajouté Anli Rigotard.
Elle a écrit samedi aux élus pour récapituler toutes les mesures déjà annoncées par le gouvernement et se réjouir que les élus aient accepté "les discussions proposées, par le biais de personnes missionnées par le gouvernement, sur les sujets de fond qui conditionnent l'avenir de Mayotte".
Exaspération de la population
Par ailleurs, des habitants commencent à porter plainte pour "entrave à la liberté de circulation", a indiqué la gendarmerie.Sous couvert d'anonymat, plusieurs Mahorais rencontrés par l'AFP commençaient à manifester une certaine exaspération, mais l'intersyndicale et le collectif ont annoncé que les barrages allaient se renforcer et le mouvement se "durcir". El Anzize Hamidou, du "Collectif des Citoyens" était l'invité du JT de Mayotte la 1ère :
"S'attendre au pire"
"Dans certains barrages", assure Anli Rigotard (CFDT), membre du collectif, "il n'est plus possible de négocier avec les mamans (femmes)... Les mamans, elles sont là et elles ont dit qu'elles ne mangeront pas s'il le faut, mais elles vont tenir. C'est pour ça qu'on vous dit qu'à partir d'aujourd'hui, le mouvement va monter encore d'un ton et il faut s'attendre à pire"."Ce que nous relayons, c'est la demande de la population", assure le secrétaire général de la CGT, également membre du collectif, Salim Nahouda.
Ils réclament "l'arrivée d'une mission mandatée par le Premier ministre" pour entamer des négociations en vue de "la conclusion d'un accord sur un engagement de toutes les demandes qui ont été faites (...) et qui engage aussi l'Etat financièrement", a-t-il expliqué.