Thierry Henry : "J’ai des origines antillaises, content et fier de l’être"

Thierry Henry le sélectionneur de l'équipe de France en conférence de presse
Présent en conférence de presse ce lundi après-midi pour son second rassemblement à la tête de l’équipe de France espoirs, Thierry Henry s’est livré sur les Ultramarins convoqués dans sa liste à quelques jours du match de qualification à l’Euro 2024 contre la Bosnie.

Nommé sélectionneur de l’équipe de France espoirs à la fin du mois d’août, Thierry Henry s’apprête à vivre son second rassemblement à la tête des Bleuets. Les Français affronteront la Bosnie-Herzégovine vendredi 13 octobre au Stadion Grbavica de Sarajevo (18 h 30), puis recevront Chypre le mardi 17 octobre.

Après deux succès inauguraux, le nouveau sélectionneur de l'équipe des moins de 21 ans a opéré neuf changements dans sa liste d’octobre. Le Martiniquais Warren Zaïre-Emery conserve sa confiance et "l’impressionne" toujours autant. Le Guadeloupéen Mathys Tel, appelé pour la première fois, sera très surveillé. De son côté, le jeune Martiniquais Malo Gusto fait le grand saut et a été appelé chez les A par Didier Deschamps.

Outre-Mer la 1ʳᵉ : Dans votre liste, il y a deux joueurs originaires des Antilles. Ont-ils droit à une attention particulière de votre part ?

Thierry Henry : Je ne peux pas rentrer dans ce genre d’affection. J’ai des origines antillaises, content et fier de l’être. Maintenant, il n’y a pas de faveur pour qui que ce soit, ce sont les performances qui parlent.

Lors de votre première liste, vous n’aviez pas fait appel à Mathis Tel. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ? Qu’est-ce qui vous impressionne dans son jeu ?

Il est en train de réaliser quelque chose d’extraordinaire au Bayern. Il rentre avant (Thomas) Müller, c’est quand même quelque chose. C’est tant mieux pour nous, tant mieux pour le football français. Il met des buts, il a une faculté à se créer des occasions en très peu de temps. Et surtout, il a une envie débordante. […]  Encore une fois, il y a beaucoup de choses à peaufiner, bien sûr, mais son envie fait qu'on le remarque à chaque rencontre, même lorsqu'il n'est pas décisif. On voulait le voir et donc maintenant, c'est à lui de saisir sa chance. 

Vous avez fait de Warren Zaïre-Emery votre capitaine lors de vos deux premiers matchs. Avez-vous peur de le voir monter lui aussi chez les A rapidement et qu’est-ce qui vous attire chez lui en particulier ?

Peur non, l’envie oui. Le but pour lui, c’est quand même de monter chez les A je pense. […] Ce qui m’impressionne chez lui, c’est sa maturité. Quand vous regardez la date de naissance, c’est jeune, mais sa façon de jouer ne l’est pas. Il est mature. Dans les derniers matchs de son équipe, il n’avait pas l’air d’avoir son âge, malgré la situation [T. Henry fait référence à la défaite contre Newcastle en Ligue des Champions, NDLR]. Pour l’instant, il répond présent. Maintenant, il faut voir dans la durée s’il réussit à s’imposer. Après, c’est quand même impressionnant ce qu’il réalise et j’espère qu’il va continuer ainsi.