Trois mères de famille condamnées pour trafic de cocaïne entre l'Hexagone et les Antilles

Importante saisie de drogue aux Antilles.
Les jeunes femmes, interpellées en début de semaine dans la région de Grenoble, auraient écoulé pour près de 300 000 euros de drogue au cours des derniers mois.

Le fait divers ressemble à s'y méprendre au scénario de la série Good Girls, qui campe trois mères de famille décidant de se lancer dans le trafic de drogue pour joindre les deux bouts. Sauf que l'histoire n'a pas lieu dans la banlieue de Détroit, aux États-Unis, mais dans la petite ville de Tullins, près de Grenoble. Et que le scénario est bien réel : comme le rapporte le Dauphiné Libéré, trois mères de famille viennent d'être condamnées par le tribunal correctionnel de Grenoble pour avoir organisé un trafic de drogue entre la Martinique et l'Hexagone. 

Les trois suspectes, âgées de 28 à 33 ans, ont été interpellées lundi 31 juillet, après une enquête longue de près d'un an. Tout commence en septembre dernier. En contrôlant aléatoirement des colis, les services des douanes découvrent plus de 130 grammes de cocaïne dissimulés dans un paquet en provenance des Antilles et adressé à l'une des jeunes femmes, mère de deux enfants.

Les gendarmes la mettent sous surveillance et remontent jusqu'à deux de ses amies, qui l'auraient aidée ponctuellement dans son trafic, et à son ancien compagnon, lui aussi impliqué. Selon les enquêteurs, les quatre accusés auraient écoulé pour 270 000 euros de drogues au cours des derniers mois.

Prison ferme

Lors du procès, la mère de famille à qui le colis était adressé a expliqué avoir commencé à dealer pour rembourser ses dettes. Elle-même consommatrice de drogue et allocataire du RSA, elle devait de l'argent à ses fournisseurs. Le tribunal l'a condamnée à un an de prison ferme et 18 mois avec sursis.

L'ancien compagnon de la principale accusée, qui avait déjà fait de la prison pour trafic de drogue, a écopé d'un an de prison sous bracelet électronique. Les deux copines ont été condamnées à du sursis, respectivement à 12 et 15 mois de prison.

Le parquet de Grenoble a fait appel de ces condamnations.