La capitale du petit archipel des Comores a été secouée jeudi par une fusillade entre les forces de l'ordre et un groupe d'hommes armés qui a fait 3 morts, en pleine crise politique née de la réélection contestée du président Azali Assoumani.
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Les échanges de tirs ont éclaté dans l'après-midi autour de la principale caserne militaire de Moroni, juste après l'arrestation d'un chef de l'opposition qui refuse de reconnaître la victoire dimanche du colonel Azali. Selon des sources concordantes, ces affrontements ont opposé pendant près de deux heures des militaires à des hommes armés qui venaient de faire évader de la prison de Moroni un officier condamné pour tentative de coup d'Etat contre le régime, le commandant Faissoil Abdou Salam.
Deux assaillants, dont le commandant extrait de la prison, et un gendarme ont été tués lors de la fusillade, a indiqué à la presse le ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou. Un autre assaillant a été grièvement blessé et un gendarme plus légèrement, a-t-il ajouté.
"L'objectif des assaillants était d'abattre le chef d'état-major" de l'armée, a affirmé le ministre sans autre détail. "La situation est sous contrôle. Une enquête est en cours".
Ces tirs ont provoqué un début de panique dans les rues de la capitale, qui se sont rapidement vidées. L'accès à la présidence et la résidence du chef de l'Etat a été bouclé par les forces de l'ordre, a témoigné à l'AFP une source occidentale dans la capitale. Les rues de Moroni ont retrouvé leur calme en soirée, a constaté un journaliste de l'AFP. "La sécurité de tous les Comoriens et de ceux qui vivent aux Comores est assurée", a souligné le ministre Daoudou.
Arrivé quatrième du scrutin présidentiel de dimanche, M. Soilihi, un ancien chef d'état-major de l'armée très respecté, venait d'annoncer avoir pris la tête d'un "comité national de transition" afin de "régler la crise post-électorale" et "assurer une transition pacifique". "Le scrutin du 24 mars a été une tromperie, une mascarade et une honte, (...) nous allons organiser la résistance", a-t-il poursuivi, exhortant la population à "désobéir civilement" si le vote de dimanche n'était pas annulé d'ici au 3 avril..
A la tête du pays de 1999 à 2006, élu en 2016, le colonel Azali a été reconduit dès le premier tour avec 60,77% des suffrages, selon par la Commission électorale.
L'opposition a hurlé au "hold-up" et au "coup d'Etat", dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel. Les ONG comoriennes et de nombreux observateurs étrangers ont largement confirmé les irrégularités relevées par les douze adversaires du chef de l'Etat sortant.
Le colonel Soilihi était toujours en garde jeudi soir dans les locaux de la gendarmerie de Moroni, a appris l'AFP de source gouvernementale.
Les douze candidats opposés au colonel Azali avaient dénoncé dès dimanche de nombreuses irrégularités dans la tenue du scrutin présidentiel. Lundi, une centaine de leurs partisans qui protestaient contre la "fraude généralisée" ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc des forces de l'ordre. Jeudi matin encore, les gendarmes ont dispersé une centaine de femmes issues de la société civile qui exigeaient "l'annulation immédiate de ce scrutin". Douze d'entre elles ont été interpellées puis relâchées à la mi-journée.
L'opposition comorienne a fait savoir qu'elle ne déposerait aucun recours devant la Cour suprême, qu'elle juge inféodée au régime, et exige la tenue d'un nouveau scrutin "dans les plus brefs délais". Le ministre de l'Intérieur a balayé toutes les critiques sur la régularité du scrutin et interdit toute manifestation jusqu'à nouvel ordre. "Ce n'est pas la rue qui va diriger le pays", avait-il assuré lundi. Depuis des mois, l'opposition dénonce la "dictature" du président Azali. Il a dissous la Cour constitutionnelle, modifié la Constitution dans un sens qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu'en 2029 et arrêté des dizaines d'opposants.
Deux assaillants, dont le commandant extrait de la prison, et un gendarme ont été tués lors de la fusillade, a indiqué à la presse le ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou. Un autre assaillant a été grièvement blessé et un gendarme plus légèrement, a-t-il ajouté.
"L'objectif des assaillants était d'abattre le chef d'état-major" de l'armée, a affirmé le ministre sans autre détail. "La situation est sous contrôle. Une enquête est en cours".
Ces tirs ont provoqué un début de panique dans les rues de la capitale, qui se sont rapidement vidées. L'accès à la présidence et la résidence du chef de l'Etat a été bouclé par les forces de l'ordre, a témoigné à l'AFP une source occidentale dans la capitale. Les rues de Moroni ont retrouvé leur calme en soirée, a constaté un journaliste de l'AFP. "La sécurité de tous les Comoriens et de ceux qui vivent aux Comores est assurée", a souligné le ministre Daoudou.
"Campagnard" arrêté
Ces échanges de coup de feu sont survenus peu après l'arrestation jeudi de l'un des principaux rivaux du président Azali, le colonel Soilihi Mohamed, dit "Campagnard". Le ministre Daoudou s'est refusé pour l'heure à faire un quelconque lien entre cette arrestation et la fusillade. "C'est l'enquête le dira", a-t-il affirmé.Arrivé quatrième du scrutin présidentiel de dimanche, M. Soilihi, un ancien chef d'état-major de l'armée très respecté, venait d'annoncer avoir pris la tête d'un "comité national de transition" afin de "régler la crise post-électorale" et "assurer une transition pacifique". "Le scrutin du 24 mars a été une tromperie, une mascarade et une honte, (...) nous allons organiser la résistance", a-t-il poursuivi, exhortant la population à "désobéir civilement" si le vote de dimanche n'était pas annulé d'ici au 3 avril..
A la tête du pays de 1999 à 2006, élu en 2016, le colonel Azali a été reconduit dès le premier tour avec 60,77% des suffrages, selon par la Commission électorale.
L'opposition a hurlé au "hold-up" et au "coup d'Etat", dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel. Les ONG comoriennes et de nombreux observateurs étrangers ont largement confirmé les irrégularités relevées par les douze adversaires du chef de l'Etat sortant.
Le colonel Soilihi était toujours en garde jeudi soir dans les locaux de la gendarmerie de Moroni, a appris l'AFP de source gouvernementale.
Irrégularités
"Il s'agit simplement de lui rappeler qu'il y a des textes dans ce pays et que, s'il veut contester les résultats des élections, il doit le faire devant les instances compétentes, pas dans la rue ou ailleurs", a justifié le ministre de l'Intérieur. "Il voulait mettre en place un gouvernement parallèle", a renchéri une source gouvernementale.Les douze candidats opposés au colonel Azali avaient dénoncé dès dimanche de nombreuses irrégularités dans la tenue du scrutin présidentiel. Lundi, une centaine de leurs partisans qui protestaient contre la "fraude généralisée" ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc des forces de l'ordre. Jeudi matin encore, les gendarmes ont dispersé une centaine de femmes issues de la société civile qui exigeaient "l'annulation immédiate de ce scrutin". Douze d'entre elles ont été interpellées puis relâchées à la mi-journée.
L'opposition comorienne a fait savoir qu'elle ne déposerait aucun recours devant la Cour suprême, qu'elle juge inféodée au régime, et exige la tenue d'un nouveau scrutin "dans les plus brefs délais". Le ministre de l'Intérieur a balayé toutes les critiques sur la régularité du scrutin et interdit toute manifestation jusqu'à nouvel ordre. "Ce n'est pas la rue qui va diriger le pays", avait-il assuré lundi. Depuis des mois, l'opposition dénonce la "dictature" du président Azali. Il a dissous la Cour constitutionnelle, modifié la Constitution dans un sens qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu'en 2029 et arrêté des dizaines d'opposants.