Situé dans l’hémisphère sud, à 2.000 kilomètres de la Nouvelle-Calédonie et à plus de 16.000 kilomètres de la France hexagonale, au milieu de l’océan Pacifique, Wallis et Futuna est constitué d’un archipel de trois îles : Wallis, Futuna et Alofi.
Des premiers explorateurs au protectorat
En 1616, les premiers Européens à atteindre Futuna et Alofi, qu’ils baptisent "îles Horn" sont des marchands hollandais. Ils ne feront que passer.
En 1767, le navigateur Samuel Wallis atteint l’île d’Uvéa et lui donne son nom, Wallis sans même y avoir séjourné.
A partir de 1837, les premiers résidents occidentaux à s’établir durablement sont des missionnaires Maristes, qui œuvrent à l’évangélisation de la population.
En 1842, Wallis est entièrement catholique ; Futuna le devient en 1846.
En 1887-1888, un traité de Protectorat est signé par la reine Amalia de Wallis avec la France.
De la seconde guerre mondiale à l'adoption du statut
En 1942, durant la seconde guerre mondiale, Wallis et Futuna sont ralliés à la France libre et Wallis va servir de base arrière dans le Pacifique aux forces armées américaines présentes dans le Pacifique.
Les Américains s'installent progressivement dans l'île jusqu’à atteindre le nombre de 6.000 alors que les Wallisiens ne sont que 3.000. Cette présence va profondément modifier l’île de Wallis. Futuna, en revanche, ne sera pas investie par les Américains. Après la guerre, certains Wallisiens souhaitent une protection américaine. Mais après un conflit coutumier, le parti pro français l’emporte et l’archipel reste dans la République.
En 1959, la population approuve via un référendum quasi unanime l’adhésion des îles Wallis et Futuna à la République Française, rendue effective en 1961 sous forme de territoire d’outre-mer. Depuis 2003, Wallis et Futuna est une Collectivité d’outre-mer.
Un statut unique en son genre
Le statut adopté en 1961 présente plusieurs particularités comme celle de reconnaître l'existence d'un régime monarchique au sein d'un système démocratique. Wallisiens et Futuniens concilient la culture française avec leurs traditions communes aux peuples du Pacifique. L’organisation traditionnelle de la société de Wallis et Futuna fonctionne ainsi aux côtés des institutions républicaines. La loi statutaire de 1961 dispose en effet que "la République garantit aux populations du Territoire des îles Wallis et Futuna le libre exercice de leur religion, ainsi que le respect de leurs croyances et de leurs coutumes".
Avec les témoignages de :
Christophe Sand, archéologue, Frédéric Angleviel, historien , Mikaele Tui, historien, Sarah Mohamed Gaillard, historienne , Eva Gloanec, veuve de l’administrateur de Futuna (1959-1961) , Michel Aubouin, administrateur supérieur de Wallis et Futuna (2013-2014), Mikeale Kulimoetoke, sénateur et petit fils du roi Tomasi, Jean-Marc Regnault, historien.
Ecriture et réalisation : Lionel Boisseau
Une coproduction : Merapi Production et France Télévisions
Durée : 2 x 4 minutes - 2021