Le XVIIIème Comité des signataires est terminé à Paris. Il a duré moins de neuf heures. Aucun consensus n'a été trouvé, mais la volonté de dialogue est soulignée. La délégation UC-FLNKS Nationalistes a toutefois quitté le Comité à la mi-journée.
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Six semaines après le référendum et à six mois des élections provinciales du 12 mai 2018, le XVIIIème Comité des signataires s'est déroulé sans véritable surprise : aucun consensus n'a été trouvé. Chaque délégation est restée sur ses positions initiales. Seul événement notable de la journée, la délégation UC-FLNKS et Nationalistes a quitté Matignon à la mi-journée, après les discussions politiques sur le bilan du référendum. Cette délégation indépendantiste estime que les questions économiques et sociales, abordées en seconde partie de la réunion, relevaient "des compétences propres aux collectivités calédoniennes." Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a dénoncé une "manoeuvre de diversion".
Une position pas entièrement partagée par l'Union nationale pour l'indépendance (UNI). Son président, Victor Tutugoro, a notamment rappelé, à l'issue de la journée, qu'il était important d'évoquer ces questions au sein du comité, bien que "certains points relèvent des compétences locales". Victor Tutugoro se déclare au plan politique satisfait de la position de l'Etat :
A l'issue des discussions, les Républicains Calédoniens ont eux signifié leur insatisfaction. Sonia Backès, présidente du groupe Les Républicains au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a estimé que ce comité avait "surtout acté les désaccords", en particulier sur la question du dégel du corps électoral. Sonia Backès retient néanmoins un point positif : l'accompagnement du développement minier en Nouvelle-Calédonie.
Même déception du côté du Rassemblement - Les Républicains. Pour Thierry Santa, il n'y a toujours pas "d’accord sur l’interprétation [...] de la sortie de l’Accord de Nouméa". Il explique avoir insisté sur "le caractère mortifère" de la tenue d'un deuxième, voire d'un troisième référendum en Nouvelle-Calédonie.
Pas d'accord, donc, sur la suite à donner au référendum du 4 novembre et l'Accord de Nouméa. Seul véritable consensus de ce XVIIIème comité des signataires, une volonté partagée de "poursuivre le dialogue". Les différentes délégations se sont ainsi entendues sur un rendez-vous après les élections provinciales de mai 2019 dans l'optique de renouer les discussions. C'est ce qu'a souhaité retenir Annick Girardin, ministre des Outre-mer, de cette journée :
Philippe Gomès, député de Nouvelle-Calédonie et président de Calédonie Ensemble, s'est dit optimiste sur la suite des discussions. "Il faudra réinventer la sortie de l'Accord de Nouméa", a-t-il expliqué, souhaitant "revoir la formule des prochains référendums pour construire un avenir partagé".
Le Premier ministre Edouard Philippe ne s'est pas exprimé à l'issue de ce Comité des signataires.
La délégation UC-FLNKS et Nationalistes quitte le #comitedessignataires après les discussions du matin. Elle estime que le débat économique de l’après-midi n’a pas sa place dans le Comité. Explication de Rock Wamytan et Gilbert Tyuienon pic.twitter.com/KLmrI57Kp9
— NC La 1ère (@ncla1ere) 14 décembre 2018
Une position pas entièrement partagée par l'Union nationale pour l'indépendance (UNI). Son président, Victor Tutugoro, a notamment rappelé, à l'issue de la journée, qu'il était important d'évoquer ces questions au sein du comité, bien que "certains points relèvent des compétences locales". Victor Tutugoro se déclare au plan politique satisfait de la position de l'Etat :
Déceptions...
A l'issue des discussions, les Républicains Calédoniens ont eux signifié leur insatisfaction. Sonia Backès, présidente du groupe Les Républicains au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a estimé que ce comité avait "surtout acté les désaccords", en particulier sur la question du dégel du corps électoral. Sonia Backès retient néanmoins un point positif : l'accompagnement du développement minier en Nouvelle-Calédonie.
Même déception du côté du Rassemblement - Les Républicains. Pour Thierry Santa, il n'y a toujours pas "d’accord sur l’interprétation [...] de la sortie de l’Accord de Nouméa". Il explique avoir insisté sur "le caractère mortifère" de la tenue d'un deuxième, voire d'un troisième référendum en Nouvelle-Calédonie.
...mais volonté de dialogue
Pas d'accord, donc, sur la suite à donner au référendum du 4 novembre et l'Accord de Nouméa. Seul véritable consensus de ce XVIIIème comité des signataires, une volonté partagée de "poursuivre le dialogue". Les différentes délégations se sont ainsi entendues sur un rendez-vous après les élections provinciales de mai 2019 dans l'optique de renouer les discussions. C'est ce qu'a souhaité retenir Annick Girardin, ministre des Outre-mer, de cette journée :Philippe Gomès, député de Nouvelle-Calédonie et président de Calédonie Ensemble, s'est dit optimiste sur la suite des discussions. "Il faudra réinventer la sortie de l'Accord de Nouméa", a-t-il expliqué, souhaitant "revoir la formule des prochains référendums pour construire un avenir partagé".
Le Premier ministre Edouard Philippe ne s'est pas exprimé à l'issue de ce Comité des signataires.