Johan Marie Magdeleine croyait sans doute rester caché longtemps à Sainte-Lucie. Mais le 3 avril dernier « le cochi », comme il est surnommé dans le milieu, a été interpellé par les autorités locales et remis à la France, à bord d’un patrouilleur de la marine nationale au beau milieu du canal de Sainte-Lucie.
Un vaste trafic international de cocaïne et de cannabis
Avant Johan Marie Magdeleine, il y a eu Kevin Doure, un Martiniquais originaire de Saint-Joseph, et considéré au moment de son arrestation, en 2013 comme le numéro 1 des trafiquants de cocaïne en France. Un statut qui lui valut le qualificatif de « Pablo Escobar français ». Il avait mis sur pied un réseau qui organisait le transport de centaines de kilos de poudre blanche via la technique du rip off, avec la complicité de dockers au Havre et à Fort-de-France.
Il détruit son téléphone portable pendant sa garde-à-vue
Appuyé par des amis d’enfance en Martinique, Kevin, alias « Tony » travaillait en lien avec des intermédiaires basés au Venezuela, qui récupéraient la cocaïne de Colombie. C’est suite à la surveillance de téléphones portables et à une série de saisies de drogue que Kevin Doure a fini par être interpellé à l’aéroport de Roissy en octobre 2013. Fait pour le moins insolite : lors de sa garde-à-vue il a détruit à coups de dents et de pieds, son téléphone portable récupéré à son domicile par les policiers, pour y effacer toute trace de ses activités de trafiquant.
4,3 tonnes de cocaïne saisies au large de la Martinique
C'est la plus grosse prise jamais réalisée sur le sol français. La drogue a été trouvée en novembre 2006 par la Marine nationale sur un cargo panaméen au large de l'île des Antilles.
Plus récemment, en avril 2015, 2,2 tonnes de cocaïne ont été trouvées sur un voilier battant faux pavillon américain, toujours au large de la Martinique. L'opération s'est passée en pleine nuit avec l’appui d’un avion et deux vedettes garde-côtes des douanes. A bord du bateau se trouvaient deux ressortissants espagnols et un Vénézuélien. Le total de la marchandise avait été évaluée à 70 millions d’euros.
1,4 tonne de cocaïne brûlée dans une usine calédonienne
Même volume, mais autre produit stupéfiant : en janvier 2016, les douaniers récupèrent une tonne quatre de cannabis, sous forme de ballots jetés par-dessus bord au large de la Guadeloupe. Valeur de la marchandise : plus de deux millions d’euros.
C’est une affaire surprenante. En novembre 2016, les douaniers interceptent 42,6 kilos d’héroïne dans le port de Sainte-Rose, à l’est de la Réunion. Une mère de famille et ses deux fils s’apprêtaient à remettre la marchandise à des Mauriciens arrivés par bateau. L’île française n’était qu’un lieu de transit pour la drogue, en provenance de Madagascar. Car à la Réunion la consommation d’héroïne reste très marginale, contrairement à l’île Maurice.
Les Antilles et la Guyane plaques tournantes du trafic de drogue