Dix-huit migrants en provenance du Sri-Lanka ont été interpellés lundi 27 mai sur une plage du sud de Mayotte. Exaspérés, les habitants de Boueni veulent accentuer la surveillance des côtes. Cette commune a voté à 68% pour le Rassemblement National lors des élections européennes.
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"Avant c'était la population avoisinante, puis la population africaine et maintenant ils viennent du Sri Lanka, il y a de quoi s'inquiéter !" Comme d'autres mahorais, cet habitant de Boueni est exaspéré. Lundi, dix-huit migrants en provenance du Sri Lanka ont débarqué sur une plage de la commune. Seize hommes et deux femmes qui sont arrivés au lendemain des élections européennes durant lesquelles les habitants de Boueni ont voté à 68 % pour le Rassemblement National.
Regardez le reportage de Mayotte La 1ère :
A Mayotte, le Codim, le Collectif de Défense des Intérêts des Mahorais, demande que " la préfecture et les élus locaux traitent ces migrants de la même manière qu'à La Réunion".
"Nous allons faire pression sur l'Etat pour trouver une solution qui peut calmer les Mahorais, affirme Souffiane Moutouin, membre du Codim. Nous allons aussi sensibiliser la population pour être vigilants dans les jours à venir car il se pourrait que d'autres bateaux soient au large". Le Codim veut accentuer ses opérations de surveillance de plage pour repérer et signaler aux gendarmes les embarcations transportant des migrants.
Les migrants ont passé la nuit dernière au centre de rétention administrative, en zone d'attente. Ce mardi, tous ont exprimé leur souhait d'obtenir l'asile politique en France, selon les informations de Mayotte La1ère. Par ailleurs, celui qui a été identifié comme capitaine et considéré comme "passeur" fera l'objet "d'un traitement judiciaire" adapté, a précisé le commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Philippe Leclercq.
Regardez les précisions de Mayotte La1ère :
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Mayotte après La Réunion
Avec 48% d'étrangers au sein de sa population, le 101e département français subit une forte pression migratoire, généralement des îles voisines des Comores, dont la plus proche, Anjouan, est à 70 km de ses côtes. C'est la première fois que des migrants Sri-Lankais arrivent à Mayotte. En revanche, La Réunion, autre département français de l'océan indien, est depuis quelques mois la destination de migrants en provenance de ce pays. Depuis mars 2018, 273 personnes sont arrivés du Sri-Lanka. (Retrouvez ici notre article : Migrants sri-lankais : existe-t-il une filière organisée dans l’Océan Indien ?)
Les habitants surveillent les plages
A Mayotte, le Codim, le Collectif de Défense des Intérêts des Mahorais, demande que " la préfecture et les élus locaux traitent ces migrants de la même manière qu'à La Réunion"."Nous allons faire pression sur l'Etat pour trouver une solution qui peut calmer les Mahorais, affirme Souffiane Moutouin, membre du Codim. Nous allons aussi sensibiliser la population pour être vigilants dans les jours à venir car il se pourrait que d'autres bateaux soient au large". Le Codim veut accentuer ses opérations de surveillance de plage pour repérer et signaler aux gendarmes les embarcations transportant des migrants.
Dix-huit demandes d'asile formulées
Selon les autorités, les seize hommes et deux femmes sont dans un état sanitaire préoccupant. Pris en charge, ils ont été placés en zone d'attente. Vont-ils rester sur le territoire ou seront-ils renvoyés au Sri Lanka ?Les migrants ont passé la nuit dernière au centre de rétention administrative, en zone d'attente. Ce mardi, tous ont exprimé leur souhait d'obtenir l'asile politique en France, selon les informations de Mayotte La1ère. Par ailleurs, celui qui a été identifié comme capitaine et considéré comme "passeur" fera l'objet "d'un traitement judiciaire" adapté, a précisé le commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Philippe Leclercq.
Des demandes instruites en accéléré
"Le processus habituel de traitement des personnes en situation irrégulière sur le territoire a été appliqué, a précisé Etienne Guillet, directeur de cabinet du préfet de Mayotte. Ces personnes ont le droit de demander d'asile. Quelle que soit leur décision, nous instruirons cette demande de droit d'asile en accéléré avec l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) pour que ces personnes soient rapidement fixées sur leur sort".Regardez les précisions de Mayotte La1ère :