Coronavirus : cinq territoires d'Outre-mer désormais en zone rouge

Ce dimanche 6 septembre, La Réunion rejoint la liste des territoires placés en zone rouge, "zone de circulation active du virus". Quatre autres territoires ultramarins l'étaient déjà, tandis que deux sont toujours officiellement en "état d'urgence sanitaire". Synthèse pour l'ensemble des Outre-mer.

Cinq territoires ultramarins en zone rouge

Ce dimanche 6 septembre, via un décret paru au Journal Officiel, La Réunion a rejoint la liste des départements classés en zone rouge, ce qui signifie "zones de circulation active du virus". Au total, dans l'ensemble de la France, 30 départements ou collectivités sont dans cette situation dont désormais cinq dans les Outre-mer :
 
  • La Réunion
  • Guadeloupe
  • Martinique
  • Saint-Martin
  • Saint-Barthélémy
A La Réunion, le nombre de cas de coronavirus a dépassé la barre des 2.000 cette semaine, plusieurs établissements scolaires sont fermés et de nombreux clusters inquiètent les autorités. Concrètement, ce passage en zone rouge signifie que le préfet pourrait prendre des mesures spécifiques pour tenter d'endiguer la propagation du virus, comme par exemple la fermeture des salles de spectacle et des commerces ou encore la restriction des déplacements. Les explications de Réunion la 1ère :
Coronavirus : La Réunion est désormais en zone rouge. Réunion la 1ère vous explique pourquoi et quelles sont les possibles conséquences

Cette décision de classer La Réunion en zone rouge n'est pas une surprise, puisque Santé Publique France expliquait il y a quelques jours que le virus y progresse, comme aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélémy).
 

Deux territoires toujours en état d'urgence sanitaire

Depuis le 10 juillet dernier, l'état d'urgence sanitaire est levé dans l'ensemble de la France, à l'exception de deux départements d'Outre-mer :
 
  • Mayotte
  • Guyane
Lorsque la décision de lever l'état d'urgence sanitaire en France avait été prise, à la fin du mois de juin par le gouvernement, l'épidémie était alors en pleine progression à Mayotte et en Guyane, ce qui avait entraîné le maintien de l'état d'urgence dans ces deux départements jusqu'au 30 octobre. A ce jour, selon Santé Publique France, l'épidémie est désormais en régression à Mayotte et en Guyane. Mais le taux d'incidence en Guyane reste beaucoup plus élevé que la moyenne nationale (81 cas pour 100.000 habitants contre 53,5 cas en moyenne en France).

Saint-Pierre et Miquelon : inquiétude du préfet

A Saint-Pierre et Miquelon, la situation est paradoxale : le territoire avait été jusque là épargné par le virus (seulement cinq cas dépistés entre le 4 avril et le 8 août), mais vendredi 4 septembre, deux nouveaux cas ont été identifiés et le lendemain, deux cas contacts ont été dépistées positifs. Ces quatre nouveaux cas inquiètent le préfet qui expliquait samedi 5 septembre sur SPM la 1ère :

Cette situation devient inquiétante (...) On est dans la situation que j'avais la hantise d'avoir "

Thierry Devimeux, préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon.


Regardez l'interview du préfet :
Coronavirus :


Polynésie : les cas en augmentation

La Polynésie, comme Saint-Pierre et Miquelon, avait été relativement épargnée lors de la première vague : seuls 62 cas positifs avaient été répertoriés entre mars et juin. Mais depuis le 2 août, le virus circule à nouveau sur le territoire : 658 cas sont à ce jour identifiés. Le 3 septembre, le ministre polynésien de la Santé expliquait :

Le nombre de patients positifs augmentent. Les mesures barrière s’imposent plus que jamais, elles doivent être strictement respectées afin de ralentir ou maîtriser la progression inévitable de l’épidémie et éviter l’engorgement du système de soins.

Jacques Raynal, ministre polynésien de la Santé


Nouvelle-Calédonie : isolement prolongé jusqu'en mars 2021

La Nouvelle-Calédonie compte seulement 26 cas depuis le mois de mars. Trois nouveaux cas ont été dépistés début septembre, mais le protocole de quatorzaine extrèmement strict pour toutes les personnes qui arrivent sur le territoire permet d'éviter la propagation du virus. Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a fait un choix radical en prolongeant les restrictions aux frontières de l'archipel jusqu'au 27 mars 2021. Depuis le 20 mars, les vols internationaux ont été drastiquement réduits et tout arrivant est obligatoirement placé en quatorzaine dans des hôtels réquisitionnés. Un test PCR doit être effectué avant le départ et un autre avant la sortie de l'hôtel. Ce dispositif est prolongé jusqu'au 27 mars 2021. Actuellement, la compagnie Air Calédonie International opère chaque semaine trois vols vers Tokyo (escale pour Paris), mais un seul revient à Nouméa avec des passagers compte tenu de la capacité d'accueil limitée dans les hôtels, deux vols vers Sydney et deux à destination de Wallis et Futuna.

Nous sommes un petit village de Gaulois qui résiste. Tout autour de nous, le monde connaît une recrudescence du virus et nous avons donc la responsabilité de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans cette situation favorable

Thierry Santa, président du gouvernement calédonien

 

Wallis et Futuna : aucun cas

A ce jour, Wallis et Futuna reste le seul et unique territoire français (avec les Terres Australes et Antarctiques Françaises qui n'ont pas non plus signalé de cas) à n'avoir enregistré aucun cas de coronavirus depuis l'apparition de la maladie dans le monde. Le territoire a mis en place une quatorzaine stricte pour les passagers qui arrivent de Nouvelle-Calédonie.