L'horloge tourne et le gouvernement pousse pour qu'un accord soit trouvé entre les deux camps calédoniens. Sur X (anciennement Twitter), le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, très impliqué sur le dossier, annonce sa venue prochaine à Nouméa, à la mi-février.
"À la demande d'Emmanuel Macron, je me rendrai à nouveau à Nouméa mi-février", a-t-il indiqué mardi 23 janvier, saluant au passage les discussions engagées entre les acteurs politiques locaux.
Le ministre a néanmoins posé une condition à sa venue : il fera le déplacement "si un projet d'accord fait consensus". Or, les indépendantistes et les non-indépendantistes peinent à trouver un terrain d'entente depuis le dernier référendum sur l'autodétermination du territoire en 2021.
Une réforme constitutionnelle à venir
Au mois de septembre 2023, le gouvernement avait reçu les délégations calédoniennes à Paris pour faire avancer les négociations, réussissant à réunir les deux parties dans la même pièce le temps d'un discours d'Elisabeth Borne, encore Première ministre.
Le ministre de l'Intérieur avait alors présenté un document, devant servir de base de discussions pour un accord sur l'avenir du Caillou. Mais celui-ci avait été purement et simplement rejeté par l'Union calédonienne, une des composantes du FLNKS, qui estimait qu'il ne prenait pas suffisamment en compte les demandes des Kanak. Le parti de Daniel Goa avait alors cessé les tractations.
Malgré les difficultés, l'exécutif espère qu'un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes soit trouvé avant le 1er juillet, dans l'espoir d'organiser les élections provinciales avant le 15 décembre et de tourner la page des accords de Nouméa. Il doit bientôt présenter sa réforme constitutionnelle au Parlement pour dégeler une partie du corps électoral calédonien. Celle-ci entrera en vigueur si aucun accord n'est trouvé.