Charme de la formule de cette compétition à double tour avant les matches couperets et de l'ordre des matches de la deuxième phase, les Bleues (4 pts comme la Norvège) pourraient avoir un pied et huit orteils en quarts en cas de succès contre l'Autriche (2 pts) couplé à une victoire de la Slovénie (2 pts) contre la Corée-du-sud (0 pts comme l'Angola).
Même avec un jour de récupération en plus, l'Autriche, qui a rallié Trondheim depuis Stavanger, 600 km plus au sud, dès lundi, est loin de représenter une montagne pour les championnes olympiques en titre: battue de 17 buts par la Norvège (45-28) au premier tour, elle ne s'est pas qualifiée pour un Euro depuis 2008. Aucune de ses joueuses n'évolue en Ligue des champions et elle ne doit sa participation au Mondial-2023 qu'à une invitation accordée par la Fédération internationale.
La défense, fer de lance
Les Bleues ont peu de soucis à se faire si elles affichent la même solidité qu'au premier tour. Où leur défense agressive, désormais menée par Pauletta Foppa, a constitué une fructueuse rampe de lancement pour des contre-attaques éclairs qui asphyxient l'adversaire, dans l'incapacité de se replier efficacement et de procéder à d'éventuels changements attaque-défense.
Défense et jeu de transition, deux des points forts traditionnels de l'équipe de France qu'elle semble avoir encore renforcés. "Être très véloces et performantes (en contre-attaque) est vraiment un objectif qu'on développe depuis des mois et des mois. Les montées de balle doivent être une de nos armes comme les grandes nations, dont la Norvège", a souligné après le succès contre la Slovénie (31-27) lundi Olivier Krumbholz au micro de bein Sports.
"Prix à payer", selon lui de ce rythme échevelé imposé par les Bleues, des pertes de balles encore trop nombreuses (13 lundi). Un défaut à corriger cependant, comme un certain manque d'efficacité dans les face-à-face avec les gardiennes, en vue de la suite, dont le choc face aux Norvégiennes dimanche.
Droite et centre d'attention
Avant la rencontre face aux Slovènes, une interrogation entourait le poste d'arrière droite après la blessure à une cuisse de Laura Flippes, la seule gauchère à ce poste du groupe initialement retenu pour le Mondial. Plutôt que de titulariser la Guadeloupéenne Océane Sercien-Ugolin, appelée dimanche en renfort, Krumbholz a fait confiance à Léna Grandveau, droitière qui évolue comme demi-centre en club.
Pour sa première titularisation en bleu et à seulement 20 ans, la Nantaise (13 sél.) a parfaitement répondu présent, en attaque (6 buts sur 7 tentatives) et en défense. "J'ai tout donné, je n'avais vraiment rien à perdre, j'ai lâché les chevaux et ça marche quand on n'a pas le frein à main", a commenté Grandveau.
"Elle trouve toujours la solution sur des tirs bien exécutés, simples et elle a du sang-froid", a apprécié Krumbholz, qui espère toujours rappeler Flippes. Autre poste clé vers lequel se tournent les regards, celui de demi-centre (dévolu à celle qui mène le jeu) où, aux côtés de Tamara Horacek, essentielle lundi en défense particulièrement, Grace Zaadi et surtout la Guadeloupéenne Méline Nocandy sont montées en puissance. Pour elles aussi, confirmation est attendue à partir de mercredi.
Le programme de bleues au premier tour :
Mercredi (18h00): France - Autriche
Vendredi (18h00): France - Corée du Sud
Dimanche (20h30): France - Norvège