Interrogé sur France Inter, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a affirmé que le gouvernement "serait au rendez-vous" pour la rentrée scolaire, notamment en Guyane et à Mayotte. Les deux territoires font pourtant face à des difficultés pour accueillir les élèves dès 3 ans.
Lundi 2 septembre, la plupart des élèves français (dans l'hexagone et en Guyane, Guadeloupe et Martinique) reprendront le chemin de l'école. Une rentrée placée sous le signe de nombreuses réformes, à commencer par l'instruction obligatoire dès trois ans, mais aussi des questions qu'elles soulèvent. Invité de France Inter ce mercredi 28 août, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer s'est expliqué sur les problèmes de bâti et de personnel enseignant qui perturbent la mise en place de cette réforme, notamment dans les Outre-mer.
Les maires de Mayotte (où la rentrée a eu lieu il y a quelques jours) avaient pourtant confessé ne pas avoir les moyens d'accueillir les enfants dès trois ans dans les écoles maternelles de l'île. Avec trois salles de classe pour 700 habitants et une démographie galopante, "nous avons beaucoup de dossiers que l'on n'arrive pas à honorer", expliquait ainsi le maire de la commune de Bandraboua.
Malgré la construction de nouvelles écoles, la ville de Cayenne en Guyane a du placer 225 enfants sur liste d'attente pour cette rentrée car le nombre d'enfants par salle de classe est limité du fait du classement du département en zone REP+.
À Mayotte, en janvier dernier, une école a par exemple été fermée dans le chef-lieu par des parents excédés en raison du manque d'entretien de l'école et de l'absence de manuels scolaires. Du côté de la Guyane, ce sont 370 élèves qui ont du être replacés en urgence pour cette rentrée après la découverte d'amiante dans leurs salles de classe.
À cela, le ministre de l'Éducation répond qu'il existe dans ces deux départements un "plan immobilier très volontariste" afin de construire de nouveaux établissements et de rénover les écoles. Jean-Michel Blanquer reconnaît également que la réforme a permis de "mettre la lumière" sur un problème existant. "Cela nous oblige, État et collectivités, à des investissements qui sont de toute façon nécessaires."
En février, le gouvernement annonçait la création d'un rectorat de plein exercice à Mayotte.
"Aucun problème"
Prenant l'exemple de la Guyane et de Mayotte, Jean-Michel Blanquer affirme que "tous les élèves auront une classe" et que "ceux qui sont inscrits seront accueillis", reconnaissant néanmoins que "pour arriver à ce que tous les enfants de Mayotte et de Guyane aillent en maternelle dès trois ans, certainement c'est sur deux ou trois rentrées que l'on va y arriver pleinement." Le ministre a également rappelé que 2300 postes avaient été créé dans l'école primaire pour cette rentrée et qu'il n'y avait "aucun problème" du côté des ressources en professeurs.Les maires de Mayotte (où la rentrée a eu lieu il y a quelques jours) avaient pourtant confessé ne pas avoir les moyens d'accueillir les enfants dès trois ans dans les écoles maternelles de l'île. Avec trois salles de classe pour 700 habitants et une démographie galopante, "nous avons beaucoup de dossiers que l'on n'arrive pas à honorer", expliquait ainsi le maire de la commune de Bandraboua.
Malgré la construction de nouvelles écoles, la ville de Cayenne en Guyane a du placer 225 enfants sur liste d'attente pour cette rentrée car le nombre d'enfants par salle de classe est limité du fait du classement du département en zone REP+.
Vétusté des écoles
L'autre problématique soulignée par l'abaissement de l'âge obligatoire de scolarisation des élèves est celle de l'état du bâti scolaire actuel. Amiante, rats, délabrement, manque de matériel... Les sinistres sont nombreux et régulièrement pointés du doigt par les enseignants et les parents d'élèves.À Mayotte, en janvier dernier, une école a par exemple été fermée dans le chef-lieu par des parents excédés en raison du manque d'entretien de l'école et de l'absence de manuels scolaires. Du côté de la Guyane, ce sont 370 élèves qui ont du être replacés en urgence pour cette rentrée après la découverte d'amiante dans leurs salles de classe.
À cela, le ministre de l'Éducation répond qu'il existe dans ces deux départements un "plan immobilier très volontariste" afin de construire de nouveaux établissements et de rénover les écoles. Jean-Michel Blanquer reconnaît également que la réforme a permis de "mettre la lumière" sur un problème existant. "Cela nous oblige, État et collectivités, à des investissements qui sont de toute façon nécessaires."
En février, le gouvernement annonçait la création d'un rectorat de plein exercice à Mayotte.