Jeux Olympiques, sécurité, environnement... Le programme de Gérald Darmanin en Polynésie

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer se rend, avec le ministre délégué chargé des Outre-mer Philippe Vigier et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, en Polynésie française du 16 au 19 août. Entre ses nombreuses visites de commissariats et de gendarmeries, Gérald Darmanin doit faire un saut à Teahupo'o, où se dérouleront les épreuves de surf des JO 2024, et aux îles Marquises.

Gérald Darmanin veut montrer qu'il est touche à tout. Du 16 au 19 août, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer sera en Polynésie française, où il doit enchaîner visites et rencontres politiques, culturelles, sportives, économiques et environnementales... Sans oublier son cheval de bataille : la sécurité.

Pour son tout premier déplacement dans l'archipel depuis qu'il a repris le portefeuille des Outre-mer en juillet 2022, Gérald Darmanin sera accompagné du nouveau ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, et de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

En atterrissant à Tahiti mercredi, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer arrivera sur un territoire qui a élu un président indépendantiste à sa tête au mois d'avril, éjectant du pouvoir Édouard Fritch, allié du président Emmanuel Macron. Dès le début de son déplacement, il rencontrera le Haut-commissaire, Eric Spitz, puis le président du territoire, Moetai Brotherson, ainsi que celui de l'Assemblée de Polynésie, Antony Géros.

Nathalie Salmon, au centre, entourée du Président Brotherson et des autres ministres.

Sécurité et environnement

Après un passage à l'Institut français de la recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), les ministres entameront une séquence consacrée aux Jeux Olympiques, dont les épreuves de surf se dérouleront l'année prochaine, sur la vague mythique de Teahupo'o. Ils pourront profiter d'un peu de spectacle, car la Tahiti Pro, grande compétition de surf, se déroulent en ce moment même à Tahiti.

Vahine Fierro sur la vague de Teahupoo lors de l'Outerknown Tahiti Pro le 17 août.

En tant que "premier flic de France", Gérald Darmanin profitera aussi de son voyage en Polynésie pour visiter plusieurs commissariats et gendarmeries, dont celles de Papara, de Paopao et de Papeete.

Avec les forces de l'ordre de l'archipel, le ministre de l'Intérieur ne manquera pas d'évoquer la question du trafic de drogue – la Polynésie est gangrenée par le trafic d'ice – et les conditions de travail, alors que le commandant de la police a récemment été limogé pour harcèlement moral et menaces (le ministre assistera à la cérémonie d'installation du nouveau commandant).

Gérald Darmanin prendra également le temps d'évoquer les enjeux environnementaux de la Polynésie, les territoires ultramarins français étant en première ligne face à la montée des eaux, au blanchissement des coraux et à la perte de biodiversité. Il devrait donc s'entretenir avec des acteurs de la filière pêche à Papeete, visiter un lycée agricole et le Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement à Moorea, échanger avec les chercheurs du laboratoire sur les récifs coralliens, et découvrir l'éco-musée Fare Natura.

Visite aux îles Marquises

Enfin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer passera une journée et demie dans les îles Marquises, à 1500 km de Tahiti. L'archipel a déposé son dossier en janvier pour être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Là-bas, Gérald Darmanin rencontrera élus, habitants et artisans, et visitera le site archéologique d'Upeke. Avant de retourner à Paris, il fera un dernier saut à Kaukara, atoll proche de Rangiroa, où il inaugurera un abri de survie et visitera la digue de protection du village.

Vue des îles Marquises en Polynésie

Seuls manquent à l'appel dans l'agenda du ministre : l'épineux dossier des indemnisations liées aux essais nucléaires en Polynésie, et les questions sociétales, notamment les violences conjugales et celles contre les personnes LGBT. Avant son arrivée, le président de l'association LGBT Cousins Cousines avait pourtant interpellé Gérald Darmanin, demandant à l'État d'agir vite pour endiguer le fléau des violences homophobes dans l'archipel.