JO Paris 2024 : du musée du Louvre à la statue de Solitude, des Ultramarins au relais de la flamme olympique à Paris

Thierry Henry lors du relais de la flamme olympique sur les Champs-Élysées, à Paris, le 14 juillet 2024.
À quelques jours du début des Jeux Olympiques, la flamme, qui a traversé une bonne partie du pays depuis le mois de mai, a paradé pendant deux jours dans la capitale. Thierry Henry, Ysaora Thibus, Rudy Gobert, Marie-José Pérec... De nombreux sportifs et personnalités originaires des Outre-mer ont participé à la grande fête parisienne.

Il y a un peu plus de deux mois, le resplendissant Belem débarquait à Marseille, avec à son bord celle qui animera la France pendant des semaines avant le début des Jeux de Paris : la flamme olympique. Après avoir parcouru villes et campagnes, plages et montagnes, après avoir fait un tour en Guyane, à La Réunion, en Polynésie, en Guadeloupe et en Martinique, la torche a atteint la capitale, dimanche 14 et lundi 15 juillet, pour deux jours de fêtes.

Symbole d'union, la flamme olympique parisienne est passée de mains en mains, entre Français et étrangers, entre jeunes et moins jeunes, entre personnalités et inconnus, entre sportifs et artistes. Communauté très importante en Île-de-France, les Ultramarins ont aussi joué leur part dans cette déambulation exceptionnelle. Et rien de mieux que de dévaler les pavés parisiens le jour de la fête nationale pour démarrer comme il se doit le décompte jusqu'au 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.

Des Champs-Élysées au musée du Louvre

Le 14 juillet, près de 26 ans jour pour jour après le premier sacre de l'équipe de France de football en coupe du monde, Thierry Henry - "Titi" pour les intimes -, a été le premier relayeur de la flamme à Paris, sur la fameuse avenue des Champs-Élysées. Dans à peine dix jours, le sélectionneur de l'équipe de foot olympique tentera d'emmener ses joueurs sur le podium des JO, alors que la France affrontera les États-Unis pour son premier match. "Ça représente énormément", a-t-il réagi après avoir passé le relais à la judoka Romane Dicko.

Après avoir défilé aux côtés des militaires sur l'avenue Foch, le flambeau, allumé en Grèce il y a plusieurs semaines, a fait un petit détour par le Grand et le Petit Palais où auront lieu les épreuves d'escrime. Puis elle est passée par le Jardin du Luxembourg, devant la célèbre salle de concert de l'Olympia, sur la très coquette Place Vendôme avant de s'accorder une petite parenthèse culturelle au musée du Louvre où elle a dansé devant La Liberté guidant le peuple, fameux tableau d'Eugène Delacroix. Le fleurettiste guadeloupéen Enzo Lefort a accompagné la flamme dans les couloirs du musée parisien.

Pour repartir dans les rues de la capitale, c'est le basketteur guadeloupéen Rudy Gobert et ses 2,16 mètres qui ont fait prendre un peu de hauteur à la flamme. Elle s'est envolée direction le Centre Pompidou, avant de terminer la journée à l'Hôtel de ville. Au passage, elle a été escortée par l'ancienne footballeuse Laura Georges au moment du relais collectif du PSG, emmené par Blaise Matuidi.

La Mulâtresse Solitude

Le lendemain, lundi 15 juillet, c'était au tour des Ultramarines de faire voyager la flamme olympique à travers Paris. L'escrimeuse Ysaora Thibus, grand espoir français pour le fleuret, a donné le top départ, tôt dans la mâtinée, à l'Arena Porte de la Chapelle. Ce nouveau complexe sportif accueillera les épreuves de badminton, de para badminton et de para taekwondo. Direction le Sacré Cœur.

Ensuite, la flamme est passée près du jardin Solitude, dans le XVIIᵉ arrondissement de Paris, où une statue en hommage à la Mulâtresse Solitude a été érigée il y a deux ans. C'est la chanteuse et journaliste antillaise Kareen Guiock Thuram qui a amené la torche vers le square, sous le regard de son époux, l'ancien international et champion du monde de football Lilian Thuram. L'occasion de faire résonner le gwoka dans la capitale.

Après un tour à l'arc de Triomphe et au Trocadéro, où elle est arrivée à vélo, la flamme s'est rendue au Stade Roland Garros, avant de continuer son périple dans le XVᵉ arrondissement de Paris. Le temps de faire un saut au siège de France Télévisions. Puis, dans le XIXᵉ arrondissement, elle s'est accordée un petit goûter dans le parc des Buttes-Chaumont.

Enfin, le relais de la flamme olympique doit terminer son périple lundi en fin de journée à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), situé vers le bois de Vincennes, dans l'est parisien. Là-bas, Marie-José Pérec, déjà porteuse de la flamme sur les marches du Festival de Cannes et relayeuse lors de la traversée des océans en juin, relaiera, une fois de plus, la torche. Elle sera accompagnée de l'ancienne escrimeuse et ministre des Sports Laura Flessel.

La flamme continuera de traverser une partie de l'Île-de-France et des Hauts-de-France ces prochains jours, avant de revenir à Paris pour lancer officiellement les Jeux Olympiques le 26 juillet.