"Nous payons déjà nos produits 30% de plus que dans l'Hexagone, alors que la population y est plus pauvre", martèle Karine Lebon. La députée de La Réunion, apparentée à la NUPES, a interpellé le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco sur la vie chère en Outre-mer et sur le bouclier qualité prix (BQP) mis en place depuis 2012 et élargit depuis.
À La Réunion, 153 produits du quotidien sont concernés par le dispositif. "Pourtant, en août dernier au Sénat, vous [Jean-François Carenco, ndlr] avez assuré que le bouclier devrait être étendu et concerner 250 à 300 produits. Monsieur le ministre, le compte n'y est pas", fustige la parlementaire.
Ce mardi, le préfet de l'île a annoncé un nouvel élargissement du BQP pour le secteur du bricolage, ce qui, pour la députée, est insatisfaisant : "Les citoyens qui viennent me voir au quotidien [...] le font parce qu'il n'arrive pas à remplir leur frigo et non pas parce qu'ils veulent planter un clou."
"Nous devons aller plus loin et trouver des solutions complémentaires", termine Karine Lebon. En réponse, Jean-François Carenco reconnait que la vie chère est "une préoccupation constante". Le ministre délégué aux Outre-mer rappelle "les principaux résultats" du dispositif, comme la stabilisation des prix, son élargissement "qui correspond mieux aux habitudes de consommation locales", ou encore "le prix du carburant plus faible que dans l'Hexagone".
"La politique du gouvernement en matière de pouvoir d'achat à fait preuve de son efficacité", conclut le ministre.