Emmanuel Macron l'a affirmé mercredi 29 avril lors d'une visioconférence avec les élus des territoires du Pacifique: "on peut faire des territoires ultramarins des "territoires pilotes" en matière de déconfinement". Quelle est la situation en Nouvelle-Calédonie, Polynésie et à Wallis ? Explications.
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Le chef de l'Etat l'a déclaré lors d'une visioconférence mercredi 29 avril avec les élus et représentants de l'Etat en Nouvelle-Calédonie, Polynésie et à Wallis et Futuna : "Compte tenu de la situation qui est la votre, je pense vraiment qu'on peut faire des territoires ultramarins des "territoires pilotes" en matière de déconfinement".
Ces territoires français du Pacifique ont débuté depuis plusieurs jours déjà le déconfinement, mais leur situation est difficilement comparable avec ce qui se passe dans l'Hexagone et d'autres territoires ultramarins, car le nombre de cas de coronavirus y est très faible et la circulation du virus semble maitrisée. Détail par territoire.
Les salles de spectacle, les salles de jeu, le trafic maritime et aérien à pleine capacité sont aussi autorisés mais le port du masque y est obligatoire. En revanche, "les compétitions sportives, les grandes manifestations culturelles et communales" restent proscrites. De même, boîtes de nuit et "nakamals", où l'on sert un breuvage traditionnel océanien, garderont portes closes. Les bars vont pouvoir rouvrir mais à condition de servir "à table". Les établissements scolaires, où le port du masque est autorisé mais pas obligatoire, reprennent avec des effectifs complets, ne permettant plus de respecter la distanciation sociale.
Regardez le reportage de Nouvelle-Calédonie la 1ère :
En Polynésie, le président du pays Edouard Fritch l'a déclaré mardi 28 avril : "Nous maitrisons la situation, mais rien n’est gagné". A ce jour, 58 cas de coronavirus ont été répertoriés sur le territoire. Le premier cas est apparu le 11 mars.Le dernier cas dépisté l'a été le 27 avril.
Le virus circulant uniquement dans les îles de Tahiti et Moorea, les plus peuplées, les mesures de confinement ont été allégées depuis le 20 avril dans toutes les autres îles de Polynésie. Regardez ce reportage de Polynésie la 1ère à Bora Bora :
Tahiti et Moorea, l'île voisine, voient leur confinement allégé à partir de ce mercredi 29 avril. Edouard Fritch encourage la reprise du travail dès mercredi à chaque fois que c'est possible. Le couvre-feu est maintenu mais débutera plus tard, à 21H00, afin que les restaurants puissent rouvrir. Pour permettre le retour au travail des parents, les crèches et garderies rouvrent ce mercredi.
Les établissements scolaires, en revanche, ne rouvriront que le 18 mai, et seulement pour les élèves dont les parents ne parviennent pas à assurer la continuité pédagogique à la maison. Les rassemblements publics restent interdits, tout comme les déplacements d'une île à l'autre, sauf entre Tahiti et Moorea. Les discothèques, les cinémas et les salles de sports restent fermés. En revanche, les sports individuels sont à nouveau autorisés, et les Polynésiens pourront aussi accéder aux parcs et aux plages.
Ces mesures prennent effet pour une durée de quatorze jours, avant de nouvelles décisions, selon la progression de l'épidémie.
L'épidémie a touché plus durement la Guyane et Mayotte, fragilisées par la pauvreté et des capacités sanitaires limitées. A Mayotte, on compte 460 cas et quatre décès(pour une population comprise entre 256.000 habitants officiellement et 400.000 selon certains politiques en comptant les clandestins). La collectivité de Guyane, qui compte 125 cas et un décès, a voté mardi à l'unanimité la non réouverture des collèges et lycées le 11 mai.
La Réunion compte 418 cas et aucun décès, la Martinique a enregistré 175 cas et 14 décès. La Guadeloupe dénombre 149 cas et 11 décès. Saint-Martin et Saint-Barthélémy enregistrent 44 cas et trois décés
Les 6.000 habitants de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, avec un seul cas confirmé, ont commencé à sortir du confinement lundi.
Retrouvez la situation dans chaque territoire d'Outre-mer avec notre carte interactive.
Ces territoires français du Pacifique ont débuté depuis plusieurs jours déjà le déconfinement, mais leur situation est difficilement comparable avec ce qui se passe dans l'Hexagone et d'autres territoires ultramarins, car le nombre de cas de coronavirus y est très faible et la circulation du virus semble maitrisée. Détail par territoire.
Nouvelle-Calédonie : déconfinement bien engagé
En Nouvelle-Calédonie, 18 cas de coronavirus ont été enregistrés entre le 18 mars et le 5 avril. Aucun décès n'a été enregistré. Depuis le 5 avril, aucun nouveau cas n'a été déclaré. Les mesures de confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus, déjà assouplies le 20 avril, vont être presque toutes levées à compter du 4 mai, mais les frontières restent fermées. Le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Thierry Santa a annoncé que "pour les six prochaines semaines, le principe général prévoit que toutes les activités et manifestations sont à nouveau autorisées, dès lors que les gestes barrière sont respectés".Les salles de spectacle, les salles de jeu, le trafic maritime et aérien à pleine capacité sont aussi autorisés mais le port du masque y est obligatoire. En revanche, "les compétitions sportives, les grandes manifestations culturelles et communales" restent proscrites. De même, boîtes de nuit et "nakamals", où l'on sert un breuvage traditionnel océanien, garderont portes closes. Les bars vont pouvoir rouvrir mais à condition de servir "à table". Les établissements scolaires, où le port du masque est autorisé mais pas obligatoire, reprennent avec des effectifs complets, ne permettant plus de respecter la distanciation sociale.
Regardez le reportage de Nouvelle-Calédonie la 1ère :
Polynésie : "Situation maitrisée"
En Polynésie, le président du pays Edouard Fritch l'a déclaré mardi 28 avril : "Nous maitrisons la situation, mais rien n’est gagné". A ce jour, 58 cas de coronavirus ont été répertoriés sur le territoire. Le premier cas est apparu le 11 mars.Le dernier cas dépisté l'a été le 27 avril.Le virus circulant uniquement dans les îles de Tahiti et Moorea, les plus peuplées, les mesures de confinement ont été allégées depuis le 20 avril dans toutes les autres îles de Polynésie. Regardez ce reportage de Polynésie la 1ère à Bora Bora :
Tahiti et Moorea, l'île voisine, voient leur confinement allégé à partir de ce mercredi 29 avril. Edouard Fritch encourage la reprise du travail dès mercredi à chaque fois que c'est possible. Le couvre-feu est maintenu mais débutera plus tard, à 21H00, afin que les restaurants puissent rouvrir. Pour permettre le retour au travail des parents, les crèches et garderies rouvrent ce mercredi.
Les établissements scolaires, en revanche, ne rouvriront que le 18 mai, et seulement pour les élèves dont les parents ne parviennent pas à assurer la continuité pédagogique à la maison. Les rassemblements publics restent interdits, tout comme les déplacements d'une île à l'autre, sauf entre Tahiti et Moorea. Les discothèques, les cinémas et les salles de sports restent fermés. En revanche, les sports individuels sont à nouveau autorisés, et les Polynésiens pourront aussi accéder aux parcs et aux plages.
Ces mesures prennent effet pour une durée de quatorze jours, avant de nouvelles décisions, selon la progression de l'épidémie.
Wallis et Futuna : aucun cas dépisté
Wallis et Futuna connait une situation unique : c'est le seul territoire français habité qui n'a enregistré aucun cas de coronavirus depuis le début de l'épidémie. Dès la mi-mars les autorités de cette collectivité d'outre-mer ont fait le choix de se couper du reste du monde en stoppant tous les vols passagers en provenance de Nouvelle Calédonie, seule porte d'entrée aérienne sur le territoire. Les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières ont certes été mis en place. Les écoles sont ouvertes normalement depuis le 20 avril. Les vacances de Pâques ont duré trois semaines, au lieu de deux.Le coronavirus dans les autres territoires d'Outre-mer
Sur l'ensemble des Outre-mer, on dénombre à ce jour, 29 avril, 1448 cas avérés et 33 décès.L'épidémie a touché plus durement la Guyane et Mayotte, fragilisées par la pauvreté et des capacités sanitaires limitées. A Mayotte, on compte 460 cas et quatre décès(pour une population comprise entre 256.000 habitants officiellement et 400.000 selon certains politiques en comptant les clandestins). La collectivité de Guyane, qui compte 125 cas et un décès, a voté mardi à l'unanimité la non réouverture des collèges et lycées le 11 mai.
La Réunion compte 418 cas et aucun décès, la Martinique a enregistré 175 cas et 14 décès. La Guadeloupe dénombre 149 cas et 11 décès. Saint-Martin et Saint-Barthélémy enregistrent 44 cas et trois décés
Les 6.000 habitants de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, avec un seul cas confirmé, ont commencé à sortir du confinement lundi.
Retrouvez la situation dans chaque territoire d'Outre-mer avec notre carte interactive.