Le budget 2023 des Outre-mer en hausse de 300 millions d'euros

Le ministère des Outre-mer, au 27 rue Oudinot, dans le 7e arrondissement de Paris.
Le budget du ministère des Outre-mer atteint les 2,4 milliards d'euros pour 2023. La hausse des dépenses concerne le service militaire adapté, la lutte contre les sargasses ou encore la gestion de l'eau en Guadeloupe.

Le budget 2023 du ministère des Outre-mer est en hausse de 300 millions d'euros par rapport à 2022 (+11%), atteignant les 2,4 milliards d'euros de crédits budgétaires, avec notamment une hausse des crédits pour le service militaire adapté, selon le ministère.

Le service militaire adapté (SMA), qui permet chaque année à plusieurs milliers de jeunes défavorisés de l'Outre-mer de se remettre sur les rails et de se former à un métier sous la houlette de militaires, voit son budget augmenter de 30 millions d'euros, à 270 millions. Il s'agit de généraliser l'allongement de la durée moyenne d'accueil de ces jeunes Ultramarins  - hommes et femmes, âgés de 18 à 25 ans - de renforcer leurs compétences de base et compétences professionnelles, et de favoriser l'accueil des mères célibataires, assure le ministère. La création de nouvelles compagnies en Polynésie (Hao) et à Mayotte se poursuit.

Pour le financement des investissements structurants, le ministère des Outre-mer va prolonger en 2023 les contrats de convergence et de transformation avec les collectivités, qui arrivent à échéance en 2022, pour 190 millions d'euros. Parallèlement, le budget prévoit 10 millions d'euros pour le soutien à l'ingénierie, accompagnement essentiel permettant la concrétisation des projets sur les territoires.

Plan sargasse et gestion de l'eau

Pour "répondre aux préoccupations du quotidien" des Ultramarins, le ministère prévoit notamment "une enveloppe exceptionnelle de 10 millions d'euros" pour soutenir le syndicat mixte de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe, "en contrepartie du respect d'engagements opérationnels et financiers".

Le budget comprend une contribution de 3,5 millions d'euros pour soutenir la création, sur chacun des quatre territoires concernés, d'un "service public anti-sargasses" pour gérer le ramassage de ces nappes d'algues qui s'échouent sur les côtes des Antilles françaises. Sont concernés Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guadeloupe et la Martinique. Sont également inscrits 40 millions d'euros "pour redonner des marges de manœuvre à la collectivité territoriale de Guyane, dans le respect des conditions prévues par l'accord structurel signé entre la collectivité et l'État".

Le projet de budget du ministère s'élève à 2,9 milliards en autorisations d'engagements, c'est-à-dire les nouvelles dépenses que le ministère peut réaliser chaque année. Il ne représente qu'une partie des dépenses totales de l'État en Outre-mer, qui s'élèveront à 21,7 milliards d'euros en crédits de paiement en 2023, contre 21,2 milliards l'année précédente.