Après votre victoire aux Jeux Olympiques de Tokyo, comment vous préparez-vous pour le championnat d'Europe ? Êtes-vous confiant ?
Oui je suis vraiment motivé. On a fait un truc de fou cet été. Maintenant, le plus dur va être de confirmer notre résultat et ça passe par ce championnat. On va essayer d'aller le plus loin possible dans la compétition.
Il y a t-il des équipes que vous redoutez ?
Non, je ne redoute pas certaines équipes, par contre on s'attend à des gros matchs. Les meilleures nations du monde jouent en Europe et il y a aussi beaucoup de nations qui grandissent sportivement. Ça va être une compétition difficile, mais on va y aller avec nos armes, se préparer au mieux. On est capable de faire de grandes choses en équipe.
Depuis les JO, vous avez changé de club et même de pays. Comment se passe votre intégration au FC Barcelone ?
Plutôt bien, je me suis vite adapté à leur système de jeux et à l'équipe. J’emmagasine un maximum d’expérience pour mon propre jeu et je suis super content de ce que je découvre, j'adore ça ! On m’a mis dans les meilleures conditions pour que je m’adapte vite, même si j’ai été freiné par ma blessure [pubalgie, sorte de tendinite, ndlr]. J’espère que ça va continuer ainsi en deuxième partie de saison. Pour l'instant, je me concentre surtout pour ma sélection, je penserai à Barcelone en février.
Vous étiez en fin de contrat lorsque vous avez quitté le Montpellier Handball. Était-ce le bon moment pour vous de partir à l’étranger ? Pourquoi ?
Je ne me suis pas dit que c'était le bon moment de partir, c'est juste que l’opportunité s’est présentée. J’ai pesé le pour et le contre, j'ai beaucoup échangé avec ma famille et mes proches. Mon contrat avec le MHB allait se terminer, tu as un club comme le FC Barcelone qui t'appelles, ça te fait réfléchir. J’ai envie de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles compétitions. Je suis encore jeune dans ma vie d’homme, j'ai la chance de pouvoir vivre des expériences à l'étranger, donc c'est l'occasion de grandir en tant qu’homme et de jouer dans un grand club comme le FC Barcelone, c'est quand même quelque chose.
Votre père, Jackson Richardson, a entre autre été médaillé de bronze aux JO de Barcelone en 1992. Vous avez décroché l’or olympique cette année. L’élève a-t-il dépassé le maître ?
Non je ne pourrais pas dire ça (rire) ! Il a beaucoup plus de titre que moi pour le moment. Ce n'est pas mon but de "dépasser le maître". On aime bien se chambrer autour d'un repas par rapport à ça, en rigolant.
Lorsque j’étais plus jeune, après ces derniers jeux à Athènes (2004, ndlr), je lui avais promis qu’un jour je lui ramènerai (l’or olympique, ndlr) car c’est le titre qu’il n’a jamais eu et je l’ai fait. Pour l’histoire, c'est plutôt beau.
Un autre Réunionnais, Benoît Kounkoud, a été appelé pour le stage de préparation qui se déroule actuellement à la Maison du Handball de Créteil (94). Le handballeur du PSG doit rester en isolement dû à un test positif au Covid-19.