À Londres, la banque russe VTB Capital envisage la fermeture de Koniambo Nickel en Nouvelle-Calédonie

Plaques de nickel pur dans un entrepôt portuaire européen sous mandat LME
La chute des cours du nickel est terminée estime VTB Capital. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Pour la banque russe d’investissement, Glencore doit fermer deux usines dans le Pacifique Sud, dont celle du Koniambo
Si la remontée des cours du pétrole a entrainé le rouble russe à son plus haut niveau depuis le début de l’année, la chute des cours du nickel plombe les résultats de Norilsk. Le second producteur mondial de nickel a confirmé une baisse de 14 % de son bénéfice net en 2015, sous l’effet d’un "plongeon sans précédent" des cours du nickel.

Les promesses de l'ombre

Au même moment à la City de Londres, la banque d’investissement russe du secteur des matières premières attire l’attention. VTB Capital évolue dans l'environnement du London Metal Exchange qui fixe chaque jour le prix du nickel. Pour Wiktor Bielski, analyste et spécialiste londonien de VTB Capital "La fermeture par Glencore des complexes industriels tels que Koniambo en Nouvelle-Calédonie et Murrin Murrin en Australie sera la clef en 2016 pour mettre fin au cercle vicieux du nickel (….) Il faut réduire la production de nickel de 50 000 tonnes" conclu l’analyste de VTB Capital à la City de Londres.
 

Norilsk et VTB Capital contre Glencore 

La banque VTB Capital n’est pas la première à s’interroger sur la rentabilité de Koniambo Nickel, qui est détenu à 49 % par Glencore, mais les liens financiers et le patriotisme économique qui unissent les deux sociétés russes sont connus. De quoi s'interroger sur l'objectivité et la neutralité de VTB Capital quand elle évoque le Koniambo et Glencore. Pour Didier Julienne, expert en ressources naturelles et fin connaisseur de l’industrie du nickel "Norilsk et Glencore se livrent une bataille mondiale pour les matières premières et le nickel. VTB Capital se trompe avec la production du Koniambo qui est encore faible. VTB ferait mieux de s’intéresser à d’autres usines qui produisent bien plus que KNS."

Vendredi à Londres, le cours du nickel frôlait de nouveau les 9 000 dollars la tonne dans un marché plutôt calme. Sur le long terme, l'opinion des Traders était majoritairement "extra haute" pour le métal, selon un expert de FastMakets joint par la 1ere.fr à la City de Londres. Un sentiment haussier du nickel qui se traduit par une progression de 8,32 % pour Eramet à la Bourse de Paris.