Sous la forme d'un certificat de vaccination complet, d'un test négatif de moins de 48 heures ou d'une attestation d'immunité naturelle (un test au COVID positif datant d'au moins 15 jours et de moins de 6 mois), le pass sanitaire est en place depuis le 21 juillet. Obligatoire dans les lieux de loisirs et de cultures rassemblant plus de 50 personnes, il n'oblige plus au port du masque... mais pas partout.
Le masque reste obligatoire à bord des avions
De quoi dérouter certains passagers des transports aériens qui pensent que les mêmes conditions s'appliquent pour eux, alors qu'il reste obligatoire à bord des avions.
Estelle Granier, passagère d'un vol Martinique-Paris, affirme que des personnes à bord du vol baissaient leurs masques hors du temps des repas, avant d'être rappelés à l'ordre par des hôtesses. Elle dit comprendre leur frustration : "On est déjà dans un espace confiné et en plus, il faut porter le masque pendant huit heures. C'est vrai que c'est désagréable".
Christelle Auster, présidente du syndicat d'Air France, confie qu'environ un vol sur deux signale des passagers qui enlèvent leur masque. Elle rappelle que les agents de voyage n'ont pas la capacité de vérifier le certificat de vaccination de chaque passager et que les personnes vaccinées peuvent contracter et faire circuler le virus.
La syndicaliste atteste qu'en cas de remontrances violentes de la part de passagers, ils peuvent être menottés. Même sans violence à bord, un passager qui n'obtempère pas au port du masque "sera signalé à la police à l'arrivée". De quoi devenir source de tensions entre les passagers et le personnel des transports aériens.
En janvier 2021, un passager réunionnais avait été menotté durant toute la durée du vol pour avoir refusé de porter le masque et insulté le personnel.
Écoutez l'entretien d'Estelle Granier et Christelle Auster avec Kenza Cissé :
Incidents sur le port du masque dans les avions