Le 18 juillet 2023, lors du CIOM 72 mesures avaient été annoncées par Elisabeth Borne, alors première ministre à l’époque. Gratuité des manuels scolaires, aides à la rénovation de logements, ou encore soutien aux producteurs locaux de fruits et légumes dans les Outre-mer, toutes ces mesures étaient présentées. Mais deux ans après, où en est-on ? C’est ce qu’a voulu savoir le sénateur guadeloupéen Dominique Théophile ce mercredi, en interpellant le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, lors des questions au gouvernement au Sénat. "Pouvez-vous nous préciser le calendrier de la mise en œuvre des mesures du CIOM ?
Touchés par la vie chère, le cyclone Chido ou encore des crises institutionnelles, les Outre-mer sont en première ligne ces derniers temps. "Vous avez raison, les difficultés rencontrées par nos compatriotes ultramarins ces derniers temps sont nombreuses", a d’abord lâché Manuel Valls. "J’en suis conscient et elles en appellent à des réponses fortes", a-t-il continué.
Le ministre des Outre-mer a dressé les priorités de son gouvernement, "Mayotte, la Nouvelle-Calédonie" et a rappelé qu’il se rendrait dans l’archipel calédonien dans les prochains jours. La question de la vie chère fait aussi partie de ses "priorités", insiste-t-il.
32 mesures déjà en place : "C’est trop peu et nous devons accélérer"
"Le CIOM ne doit pas être un acronyme creux, celui de 2023 a constitué un temps fort et ses 72 mesures sont maintenant entre les mains de l’État. Dès mon arrivée, j’ai décidé de suivre son avancée, et 32 sont déjà en place. C’est trop peu et nous devons accélérer", déclare le ministre des Outre-mer. Alors Premier ministre, Michel Barnier avait annoncé lors de son discours de politique général qu’un nouveau comité interministériel serait organisé lors du premier trimestre 2025.
Renversé lors d’une censure à l’Assemblée nationale en décembre, le chef du gouvernement s’en est allé avec ses idées. Ce jeudi, Manuel Valls a remis cette idée sur la table et a confirmé qu’un nouveau CIOM serait bien organisé cette année, mais a repoussé sa tenue au "second semestre 2025. Il n’y aura aucun tabou, nous aborderons l’ensemble des sujets : économique, social, vie chère, lutte contre l’insécurité, le trafic, l’éducation et les violences faites aux femmes". Avec ce nouveau CIOM à venir, le ministre veut réduire les "distances".