Elles partaient pour quelques jours de vacances tous frais payés aux Antilles. Ils les attendaient dans l'Hexagone pour récupérer la poudre blanche qu’elles avaient scotchée sous leurs vêtements. Après un an d’enquête, les policiers ont démantelé un important trafic de cocaïne entre la Martinique et le Limousin. Ils ont remonté la trace de sept voyages de ce type.
Les enquêteurs ont découvert que, pour éviter les soupçons, les commanditaires recrutaient des jeunes femmes inconnues de la justice. L’une de ces mules a été arrêtée en décembre dernier à l’aéroport de Fort-de-France. Elle s’apprêtait à embarquer avec deux kilogrammes de drogue. De l’autre côté de l’Atlantique, deux hommes l’attendaient à l’aéroport d’Orly. Ces hommes, les commanditaires présumés, ont eux aussi été interpellés en décembre.
Nouvelle porte d’entrée de la drogue vers l’Europe
Initialement prévu le 23 janvier dernier, leur procès s’ouvrira ce jeudi 6 février au tribunal correctionnel de Limoges, dans le Limousin.
Ce procès se tient alors que le Sénat vient de voter une loi visant à "sortir la France du piège du narcotrafic". Surtout, il intervient alors que, depuis le renforcement des mesures de sécurité à l’aéroport de Cayenne, porte d’entrée "traditionnelle" de la cocaïne dans l’Hexagone, les trafiquants contournent de plus en plus la Guyane, où chaque passager est désormais contrôlé, et font passer leurs mules par les aéroports antillais.