Mayotte : négociation, manifestation et tension au second jour de la visite d'Annick Girardin [SYNTHESE]

La deuxième journée de la visite d'Annick Girardin à Mayotte, mardi 13 mars, a été marqué par le début des négociations avec les élus et le collectif qui mène la grève générale. Auparavant l'hémicycle du conseil départemental a été envahi et une manifestation a rassemblé des milliers de personnes.  

#Négociations

C'est la principale information de cette journée de mardi : dans l'après-midi, des discussions ont débuté à la préfecture entre la ministre des Outre-mer, les élus, des représentants du Collectif des citoyens et l'intersyndicale.

A leur arrivée, les membres du collectif affirmaient qu'ils remettraient simplement à Annick Girardin leurs revendications, mais finalement, des discussions plus poussées semblent s'être engagées.

Des échanges "très tendus" selon le récit dans le journal télévisé de Mayotte la 1ère du journaliste Papinot Zaïdani, présent devant la préfecture.

A noter que la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a été plus discrète ce mardi. Elle n'est pas apparue devant les micros et les caméras, contrairement à lundi, jour de son arrivée dans l'île. 


#Manifestation


Plus tôt dans la journée, une manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes sur la place de la République à Mamoudzou, tandis que les barrages étaient maintenus sur les routes. Le reportage de Mayotte la 1ère :


#Agitation au conseil départemental


Autre temps fort de ce mardi, le conseil départemental a été envahi par des manifestants dans la matinée, alors que les élus étaient réunis pour préparer la rencontre avec Annick Girardin. Regardez le reportage de Mayotte la 1ère :
©la1ere


#Assemblée nationale

A Paris, il a également été question de la situation à Mayotte lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Répondant à une question du député LR Didier Quentin, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a rendu hommage au "Grand courage" d'Annick Girardin et a affirmé que la priorité du gouvernement était de régler le problème de l'immigration clandestine.



Par ailleurs plusieurs personnalités politiques ont pris la parole pour commenter la situation à Mayotte, notamment Marine Le Pen qui estime que la grève générale à Mayotte est "un cri de colère légitime". 

#Violences à Passamainty

Par ailleurs, dans la nuit de lundi à mardi, trois policiers ont été blessés à Passamainty, par des jets de cocktails Molotov lors de violences urbaines perpétrés par une centaine de jeunes casseurs. 

 

Et maintenant ?

Tout dépend maintenant de l'issue des négociations en cours à la préfecture. Annick Girardin avait annoncé son intention de regagner Paris afin de rendre compte de la situation à Mayotte lors du Conseil des ministres qui se tient mercredi matin dans la capitale.