Miss France 2020 sera-t-elle issue d'un territoire d'Outre-mer ? En attendant la réponse ce samedi 14 décembre lors de l'élection de la successeuse de Vaimalama Chaves, découvrez le portrait des huit candidates d'Outre-mer.
♦ Miss Mayotte - Eva Labourdère
"Toi tu seras Miss Mayotte", se disait la native de Mamoudzou depuis son enfance. Eva Labourdère a donc réalisé son rêve après avoir grandi à Koungou. À l'âge de 9 ans, la Miss Mayotte 2019 s'envole pour l'hexagone puis passe deux ans à Antananarivo (Madagascar). Ces voyages ont façonné son ouverture d'esprit, explique-t-elle, mais aussi son métissage, comme elle l'a raconté à Mayotte la 1ère après son sacre.
Mon papa est français, c’est un Mzungu de la métropole. Il est arrivé à Mayotte à l’âge de 20 ans et il parle shimaore , il s’est intégré ici et je voudrais aussi montrer cette diversité et représenter ces cultures.
Pour y arriver, Eva Labourdère reconnaît devoir "travailler sa démarche en talons", pour "au moins atteindre le top 15 qu'on n'a pas eu depuis Elodie-Méryl Anridhoini", la Miss Mayotte 2009 arrivée en 8ème place. Pour elle, ce concours est un moyen de "représenter, défendre et promouvoir l'île de Mayotte".
La jeune femme de 20 ans étudie en deuxième année de BTS Métiers de l'esthétique, cosmétique et parfumerie, avec pour objectif de devenir community manager pour une marque de luxe.
♦ Miss Tahiti - Matahari Bousquet
Son prénom veut dire "œil de jour" en indonésien et est aussi celui d'une espionne connue pour ses langoureuses danses exotiques. Matahari Bousquet, née en 1996 à Papeete, représentera la Polynésie française à l'élection Miss France 2020. Passionnée de dessin comme son père, Jean-Luc Bousquet, un artiste reconnu au fenua, elle aimerait poursuivre ses études en école de mode. En attendant, elle met sa créativité au service de sa sœur pour réaliser ensemble des gâteaux en pâte à sucre aux motifs colorés.
Tout comme sa prédécesseure Vaimalama Chaves, Matahari se décrit comme une jeune femme "authentique et déterminée". De quoi charmer le jury pour faire à nouveau de Miss Tahiti, la Miss France 2020 ? Réponse samedi 14 décembre.
♦ Miss Martinique - Ambre Bozza
"C'est un conte de fée", avait commenté Michel, le père d'Ambre Bozza au lendemain du couronnement de sa fille en tant que Miss Martinique. Et depuis son élection en novembre dernier, la jeune femme de 21 ans vit une vraie vie de princesse : cours de maquillage, d'éloquence et de culture générale au programme pour ne rien laisser au hasard.
Elle voudrait représenter Sainte-Luce, la ville où elle a grandi, mais aussi porter les couleurs de toute la Martinique. Le 14 décembre, pour le passage en costume régional du défilé de Miss France, Ambre Bozza portera une robe réalisée par Krystel Markos, styliste réputée en Martinique. Sur celui-ci, "un colibri butinant un anthurium", du madras et de la broderie anglaise, bien sûr, et des bijoux traditionnels. Depuis 2016 et le classement de Morgane Edvige en première dauphine, la Martinique n'a pas eu de Miss sur le podium de Miss France.
♦ Miss Guadeloupe - Clémence Botino
Son charme et sa simplicité ont séduit le jury de Miss Guadeloupe : Clémence Bottino représentera l'île papillon à l'élection de Miss France 2020. Passionnée de mode, de cinéma, de musique mais surtout d'art, la jeune femme née en 1997, a quitté Le Gosier pour étudier l'histoire de l'art à La Sorbonne à Paris. "Miss Guadeloupe c'est quelque chose dont j'ai toujours rêvé et j'ai longtemps hésité car je voulais me consacrer à mes études", a-t-elle expliqué à Guadeloupe la 1ère. "Je crois que l'élection d'Ophély Mézino et son parcours m'ont inspirée."
Avant même l'élection du 14 décembre, Miss Guadeloupe s'est fait remarquer en obtenant la meilleure note au test de culture générale, 17,5/20 !
♦ Miss Saint-Martin / Saint-Barthélemy - Layla Berry
Née en Martinique le 1er octobre 1999, Layla Berry a grandi à Saint-Barthélémy. Devenir Miss France serait pour elle l'occasion de "mettre en avant le richesse multiculturelle de la France" et défendre l'environnement, a-t-elle confié à Paris Match.
Les îles du Nord se caractérisent pour la chaleur humaine, le partage, la générosité et la solidarité. Après le passage de l’ouragan Irma en 2017, les îles n’ont jamais été aussi proches dans l’entraide et le souci de l’autre pour reconstruire. Je suis une amoureuse de nos îles, j’aime écouter nos anciens parler le patois, me balader pieds nus sur le sable fin de la plage des salines ou encore sur le pavé de Gustavia.
Si elle est élue samedi, Layla Berry serait la première Miss des îles sœurs à porter l'écharpe de Miss France, depuis la création du concours en 2012.
♦ Miss Guyane - Dariana Abé
Miss France 2020 sera-t-elle d’origine bushinengué ? Si Dariana Abé reçoit la couronne le 14 décembre prochain, ce serait une première dans l’histoire de l’élection. La reine de beauté est née à Apatou, commune de l’Ouest guyanais où la population est majoritairement bushinengué, peuple issu du marronnage. "Je suis retournée à Apatou comme Dariana, Miss Guyane, accueillie avec les honneurs comme savent si bien le faire les gens du fleuve : parade en pirogue, danses, mon cœur était en joie !"
Très souriante, Dariana Abé confie avancer au quotidien grâce à une devise : "avec la foi, on peut tout accomplir". Un message qu'elle souhaite faire passer aux jeunes filles, elle qui raconte avoir été "très mal dans sa vie", tout en gardant une part de mystère sur sa vie personnelle.
♦ Miss Nouvelle-Calédonie - Anaïs Toven
À 18 ans, Anaïs Toven s'est déjà illustrée en Nouvelle-Calédonie : dans les bassins ! Avec sa sœur May, elles ont représenté plusieurs fois le Caillou dans des compétitions nationales et internationales de natation. Désormais, elle le fera en tant que reine de beauté à l'élection de Miss France 2020, bien qu'elle garde une vraie passion pour les sports d'eau, en wake surf, sur une planche à voile ou en paddle.
Née d'un papa vanuatais et d'une maman belge, Anaïs Toven est arrivée en Nouvelle-Calédonie à l'âge de 7 ans. Elle étudie aujourd'hui en licence sciences de la vie et de la Terre à l'université de Nouville dans l'idée de travailler avec des sportifs.
♦ Miss Réunion - Morgane Lebon
Marie-Morgane, ou plus simplement Morgane Lebon, est née en région parisienne en 1998 mais a grandi à La Réunion. Là, elle se lance dans le mannequinat et remporte le prix espoir du concours Elite Model Look Réunion. Elle a fait de la danse pendant 10 ans et a même fait partie d'une équipe de pom-pom girls.
La jeune femme vient de Saint-Joseph, une commune dont quatre anciennes Miss Réunion sont issues. "J'aimerais que les Réunionnais soient fiers de m'avoir élue, d'avoir voté pour moi", confiait-elle à Réunion la 1ère.
BONUS
Une autre ultramarine s'est glissée parmi les Miss présentes à l'élection 2020 : il s'agit d'Evelyne De Larichaudy, Miss Île-de-France 2019. Aujourd'hui ingénieure en bâtiment, elle a grandi à Saint-Denis de la La Réunion jusqu'à l'âge de 17 ans.Enfin, Miss Picardie sera une "presque" représentante des Outre-mer, étant née à Saint-Martin d'une maman dominicaine. Morgane Fradon dit d'ailleurs avoir sa mère comme modèle : "Elle m'impressionne avec son parcours qui n'a pas toujours été simple", a-t-elle raconté à Paris Match. "Elle a grandi en République Dominicaine, un pays touché par la précarité, où elle a connu la misère... Mais grâce à son caractère et sa détermination, elle a su s'en sortir en créant son entreprise en France."