Retour sur une semaine marquée par des violences urbaines en Martinique

C'est l'arrestation d'Hervé Pinto, activiste auto-proclamé, filmée en direct sur les réseaux sociaux qui a mis le feu aux poudres en début de semaine en Martinique. La cause de son placement en détention : une violation de contrôle judiciaire dans le cadre d'une affaire de succession. L'homme ne répondait pas aux convocations de la gendarmerie.

J'aurais bien préféré ne pas mobiliser des forces de gendarmerie qui ont autre chose à faire et puis en toute honnêteté, les faits qui nous occupent ne sont pas des faits criminels. Si monsieur Pinto était venu à nos convocations on aurait pu effectivement se passer de cette interpellation. 

Clarisse Taron, procureure de la République  

Une affaire privée comme point de départ, mais des conséquences lourdes : barricades, départs d'incendie, affrontements avec les forces de l'ordre. Deux nuits durant, Fort-de-France s'est retrouvée secouée par de violentes émeutes.

Nous nous faisons caillasser afin de nous empêcher d'atteindre les différents foyers sur la voie publique.

Lieutenant Fabrice Jean-Baptiste 

Des actes de vandalisme souvent accompagnés de pillage, comme ici par exemple dans une station-service, de quoi exaspérer commerçants et riverains.

Ils ont mis le feu sur la rocade, j'entendais des coups de fusils, toute la nuit je n'ai pas dormi.

Habitante de Fort-de-France

Après deux nuits d'échauffourées, le calme était revenu sur l'île mercredi soir. Quant à Hervé Pinto, il reste en détention provisoire mais pourrait être libéré avant son jugement dans les prochains mois.

Le reportage d'Albane Lussien et Marie-Odile Boisard avec les équipes de Martinique la 1ère.

L'hebdo Outre-mer du 15 mars 2024

L'édition hebdomadaire, consacrée à l'actualité et la découverte des territoires français d'Outre-mer, est présentée ce vendredi par Laurence Théatin.      

• Deux sœurs originaires de Saint-Laurent du Maroni ont été interpellées avec 2 kilos de cocaïne dans leurs dreadlocks, à Orly, le 21 février. Tout comme deux autres personnes les 1er et 5 mars. Elles sont passées par les Antilles pour éviter les contrôles à l'aéroport de Cayenne. 

• Adecco condamnée à 50000 euros d'amende pour discrimination et fichage racial. Des codes différenciaient les intérimaires en fonction de leur couleur de peau. Le géant mondial de l'intérim, et deux de ses cadres, étaient poursuivis par d'anciens salariés et des associations antiracistes. Entre 1997 et 2001, l'agence parisienne ADECCO Montparnasse aurait écarté 500 intérimaires noirs de certaines missions.

• Marche réunionnaise pour le climat et la biodiversité à Sainte-Suzanne : près de 7 000 personnes réunies. Ils ont été très nombreux à La Réunion, plus de 6500 personnes., à avoir enfilé leurs baskets pour préserver la Réunion et la planète. C'est presque 1% de la population qui s'est rassemblée à Sainte Suzanne pour la cinquième édition de la Marche réunionnaise pour le climat et la biodiversité. 

• Surf aux JO 2024 : début du montage de la tour des juges à Teahupoo en Polynésie. Elle était très contestée pour ses impacts environnementaux. Le montage de la tour des juges a débuté cette semaine, dans le lagon de Teahupoo. Les premiers poteaux ont été posés sur le site de l'épreuve de Surf des JO de Paris 2024 à une trentaine de mètres de la mythique vague de Hava'e. La livraison est prévue le 13 mai.

• Le difficile chemin vers le divorce des Calédoniennes de statut coutumier. En Nouvelle-Calédonie, deux statuts civils différents se côtoient, le statut de droit commun et le statut coutumier. La coutume régit les questions de divorce, de garde d'enfants et de partage de biens. Manque d'informations, peur des représailles, pour les femmes qui relèvent de la coutume, dépendantes du statut coutumier, divorcer s'apparente parfois à un véritable parcours du combattant.

• Mamoudzou by night : "Unis dans le sport contre la violence". Elle était un peu la marche symbole de la libération. C'est avec un bel enthousiasme que les habitants de Mamoudzou ont participé à une marche nocturne. L'occasion de redécouvrir leur ville la nuit et en toute sécurité. 

• Découverte du belvédère du Maïdo. Il est pris d'assaut par les Réunionnais durant ces vacances scolaires sur la route forestière comme sur les départs de sentiers vers le cirque de Mafate.

Retrouvez ici l'intégralité de cette édition de l'hebdo des Outre-mer, également diffusé sur France 24.