Le plan de prévention des risques naturels de Saint-Martin, qui avait été à l'origine de vives tensions dans l'île des Caraïbes en décembre, va être repris avec des "règles adaptées" au territoire, comme le souhaitait la population, a indiqué lundi soir (mardi à Paris) Annick Girardin.
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La ministre des Outre-mer, qui doit se rendre dans la journée de mardi en Guyane, était à Saint-Martin pour évoquer l'épineux dossier de la révision de ce plan de prévision des risques naturels (PPRN), souhaitée par Emmanuel Macron après le passage de l'ouragan Irma en décembre 2017, qui a fait 11 morts et endommagé 95% des bâtiments.
En décembre dernier, une partie de la population avait bloqué toute l'île pour dénoncer la révision de ce PPRN, préparée par les services de l'État, mais largement critiquée par les élus et la population, et qui prévoyait notamment de nouvelles zones rouges non constructibles, surtout en bord de mer.
"Sur les sept recommandations, c'est ce que nous défendions depuis le début", a déclaré le président de la Collectivité, Daniel Gibbs, à l'AFP: "permettre aujourd'hui de reconstruire en zone rouge (bord de mer) avec des critères de sécurisation validés par un architecte". La rédaction du PPRN révisé est attendue pour septembre.
Plus tôt, la ministre a signé avec le président de la Collectivité un contrat de convergence et de transformation. Il représente un engagement de l'État de 47,2 millions d'euros d'ici 2022 pour le cofinancement de projets structurants comme la construction d'un collège de 900 places, la création d'abris cycloniques et la reconstruction d'une salle omnisports et d'un stade détruits par Irma.
En décembre dernier, une partie de la population avait bloqué toute l'île pour dénoncer la révision de ce PPRN, préparée par les services de l'État, mais largement critiquée par les élus et la population, et qui prévoyait notamment de nouvelles zones rouges non constructibles, surtout en bord de mer.
Reconstruction autorisée en zone rouge
Face à ces tensions, la ministre avait promis que le plan serait "corrigé" et une mission d'État avait été diligentée pour rencontrer les élus et la population et faire de nouvelles recommandations. La mission a rendu son rapport en mars et a fait "sept recommandations parfaitement adaptées au territoire et qui répondent aux attentes", a déclaré la ministre, dont la possibilité de reconstruire en zone rouge si la construction est moins vulnérable ou encore l'absence d'obligation systématique de mise en conformité des bâtiments existants. La mission recommande aussi de "supprimer le conditionnement de toute reconstruction à la preuve de la régularité de la construction préexistante".Elle a permis d'aboutir à 7 recommandations que je révèle ce jour, dont la possibilité de reconstruire en zone rouge si la construction est moins vulnérable ou l'absence d'obligation systématique de mise en conformité des bâtiments existants. + d'infos : https://t.co/XVui1dyRvw
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) June 23, 2020
Projet rendu en septembre
La ministre a demandé aux services de l'État "d'adapter les règles aux réalités des territoires et de relancer les travaux de révision de projet PPRN en étroite collaboration avec la Collectivité" de Saint-Martin."Sur les sept recommandations, c'est ce que nous défendions depuis le début", a déclaré le président de la Collectivité, Daniel Gibbs, à l'AFP: "permettre aujourd'hui de reconstruire en zone rouge (bord de mer) avec des critères de sécurisation validés par un architecte". La rédaction du PPRN révisé est attendue pour septembre.
Plus tôt, la ministre a signé avec le président de la Collectivité un contrat de convergence et de transformation. Il représente un engagement de l'État de 47,2 millions d'euros d'ici 2022 pour le cofinancement de projets structurants comme la construction d'un collège de 900 places, la création d'abris cycloniques et la reconstruction d'une salle omnisports et d'un stade détruits par Irma.