Comme chaque année, le 21 septembre marque la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Cette maladie entraîne la perte de la mémoire, l’altération des fonctions cognitives comme le langage, des troubles de l’attention, et représente un handicap dans la réalisation de tâches simples au quotidien.
L’association France Alzheimer a mené plusieurs missions Outre-mer. La dernière en date dans les Antilles et à Mayotte, démontre que la maladie est mésestimée dans ces territoires. En Guadeloupe, par exemple, en l’absence de statistiques officielles, elle estime que 2% de la population serait souffrante de cette pathologie. À Mayotte, pas de chiffres, mais un constat : la maladie d’Alzheimer est en forte hausse et la prise en charge tardive.
Pourquoi les Outre-mer ne sont pas épargnés ?
Vieillissement rapide de la population et grande précarité font partie des principaux facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer. Des données qui touchent fortement les territoires d'Outre-mer. À titre indicatif, en Guadeloupe, la part des 60 ans et plus sera de 34% en 2030. Un taux qui ne sera atteint que 20 ans plus tard en France hexagonale.
Du côté des infrastructures, elles sont souvent insuffisantes dans certains territoires. La Martinique et la Guadeloupe ont une capacité hospitalière comparable à celle de l'Hexagone, mais ce n’est pas le cas de la Guyane par exemple. S’agissant des soins de suite et de réadaptation, la Guadeloupe et la Martinique disposent respectivement de 17 et 14 lits pour 10 000 habitants (16 en France métropolitaine), contre 5 pour la Guyane.
La recherche a le vent poupe
Plusieurs projets innovants vont être mis en place. L'un d'entre eux s'avère très prometteur. Il consiste à diagnostiquer de manière précoce la maladie d'Alzheimer grâce à une prise de sang. Il devrait voir le jour à l'horizon 2025.