Allocution d'Emmanuel Macron : Mayotte et la Guyane restent les seuls territoires en alerte orange

Le chef de l'Etat Emmanuel Macron s'est exprimé durant 20 minutes ce dimanche 14 juin. Il a notamment annoncé que Mayotte et la Guyane resteront en zone orange. Il s'est aussi exprimé sur le racisme et a apporté son soutien aux forces de l'ordre.
Le président de la République a pris la parole à 20H00, heure de Paris, pour une allocution solennelle depuis l'Elysée, la quatrième depuis le début de la crise du coronavirus. Cette allocution était à suivre en Facebook live sur La1ère et ici, sur notre site Outre-mer la 1ère. Retrouvez la ici en intégralité :

 

Mayotte et la Guyane 

Dès demain, à l'exception de la Guyane et de Mayotte où le virus circule activement, tout le territoire repassera en vert

Emmanuel Macron


La Guyane et Mayotte connaissent une évolution constante du nombre de cas. A ce jour on dénombre 2298 cas et 28 décès à Mayotte et 1255 cas et 3 décès en Guyane (retrouvez ici la carte interactive des cas Outre-mer). Le préfet de Guyane a annoncé récemment des mesures pour tenter d'endiguer la progression du virus. Vendredi 12 juin, le gouvernement a annoncé la fin des quarantaines à partir du 10 juillet pour les voyageurs qui se déplacent Outre-mer, mais des tests de dépistage obligatoires.
 

Etablissements scolaires

Le chef de l'Etat a également annoncé la réouverture complète des établissements scolaires à partir du 22 juin :

Dés demain, en Hexagone comme en Outre-mer, les crèches, les écoles, les collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves, de manière obligatoire et selon les règles de présence normale.

Emmanuel Macron


►Concernant les élections municipales le chef de l'Etat a confirmé que le second tour pourra se dérouler le 28 juin.
 

Gestion de la crise sanitaire

Emmanuel Macron a affirmé que la crise sanitaire avait été bien gérée :

Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays. Bien sûr cette épreuve a aussi révélé des failles, des fragilités: notre dépendance à d'autres continents pour nous procurer certains produits, nos lourdeurs d'organisation, nos inégalités sociales et territoriales. Je veux que nous tirions toutes les leçons de ce que nous avons vécu, nos forces nous les conforterons, nos faiblesses, nous les corrigerons vite et fort

Emmanuel Macron


Racisme et histoire

Revenant sur les manifestations contre le racisme et les violences policières, et le mouvement de déboulonnage des statues, Emmanuel Macron a affirmé que "La République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire", mais qu'il fallait faire davantage pour l'égalité des chances  : 
 

Nous serons intraitables face au racisme. De nouvelles décisions fortes pour l'égalité des chances seront prises. Mais ce combat noble est dévoyé lorsqu'il se transforme en communautarisme en réécriture haineuse ou fausse du passé. Ce combat est inacceptable quand il est récupéré par des séparatistes. La République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. Elle n'oubliera aucune de ses oeuvres, elle ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre histoire, toute notre mémoire.

Emmanuel Macron


Regardez sa déclaration sur cette question : 

 


Soutien aux forces de l'ordre

Emmanuel Macron a déclaré que les policiers et gendarmes "méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation" après plusieurs jours de manifestation des forces de l'ordre accusées de racisme et de violences. "Sans ordre républicain, il n'y a ni sécurité, ni liberté", a déclaré le président de la République, "cet ordre ce sont les policiers et gendarmes sur notre sol qui l'assurent". "Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom", a-t-il ajouté.

 

Economie et écologie

 Emmanuel Macron a estimé que la "première priorité" était de "reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire. Avec l'épidémie, l'économie mondiale s'est quasi arrêtée. Notre première priorité est d'abord de reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire", a-t-il dit. Il a souligné que "près de 500 milliards d'euros" avaient été mobilisés face à la crise du coronavirus pour soutenir "les travailleurs, pour les entrepreneurs, mais aussi pour les plus précaires. C'est inédit".
  
"Nous avons décidé des plans massifs pour les secteurs les plus durement touchés: l'industrie automobile, l'aéronautique, le tourisme, la culture, la restauration, l'hôtellerie, et nous poursuivrons", a rappelé le chef de l'Etat. Des dépenses justifiées par "des circonstances exceptionnelles" mais qui s'ajoutent "à notre dette déjà existante". Pour autant, a-t-il assuré, "nous ne les financerons pas en augmentant les impôts".
 

Décentralisation

Emmanuel Macron a rfait un pas vers un nouvel acte de décentralisation : "L'organisation de l'Etat et notre action doit profondément changer. Tout ne peut pas être tout le temps décidé depuis Paris", a-t-il fait valoir, en disant vouloir "ouvrir une page nouvelle donnant des libertés et des responsabilités inédites à ceux qui agissent au plus près de nos vies".
 

Nouvelle allocution en juillet

Le chef de l'Etat s'exprimera à nouveau en juillet pour préciser un "nouveau chemin" et "lancer les premières actions".