Un syndicat de police juge "incompréhensible" la remise en liberté des agresseurs du policier martiniquais Kevin Philippy

Capture d'écran de la vidéo de l'agression.
Le parquet a fait appel, mercredi 25 mai, de la remise en liberté des agresseurs du policier martiniquais, Kevin Philippy. Ces décisions avaient suscité la colère des syndicats de police. Alliance dénonce une décision "incompréhensible".
"C’est consternant et incompréhensible qu’on puisse libérer des gens qui attaquent la police de la sorte". Désabusé, le Réunionnais Cédric Boyer, conseiller technique national du syndicat Alliance, a réagi, mercredi 25 mai, à la remise en liberté des agresseurs du policier Martiniquais, Kevin Philippy.

"Les collègues le prennent mal, c’est un mauvais message envoyé aux casseurs. Ça encourage presque les mauvais comportements", poursuit Cédric Boyer.

Trois hommes remis en liberté

Le parquet de Paris a fait appel des remises en liberté sous contrôle judiciaire de ces trois personnes. "C’est bien qu’il y a un problème dans cette décision de justice", avance Cédric Boyer.

Mardi 24 mai, trois des quatre hommes soupçonnés de l’agression du policier Martiniquais Kevin Philippy ont été remis en liberté. Trois jours plus tôt, ils avaient pourtant été mis en examen, notamment pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et destruction de bien en bande organisée. 

Leur remise en liberté a suscité la colère de nombreux syndicats de policiers. L'avocat du plus âgé des quatre mis en examen, Antoine Comte, avait au contraire fait part de son "soulagement".

Une violente agression

De violents incidents avaient éclaté mercredi dernier, en marge d'une manifestation de policiers à Paris contre la "haine anti-flics". Près de la place de la République, une voiture de police avait été prise pour cible par plusieurs casseurs. Au volant, le policier martiniquais, Kevin Philippy, dont les images de l’agression ont été vues des millions de fois sur internet.