VIDEO. Agriculteurs en colère : "Il faut stopper les importations afin de favoriser la production locale"

Les agriculteurs ultramarins dénoncent la concurrence étrangère ©Outre-mer la 1ère
Les agriculteurs des Outre-mer ont, eux aussi, du mal à s'en sortir financièrement. S'ils n'ont pas tous rejoint la mobilisation de l'Hexagone, ils subissent tous la concurrence des importations étrangères. Auquelle s'ajoute l'obligation de respecter les strictes normes européennes. La colère des paysans des Antilles et de La Réunion à la une de l'hebdo Outre-mer du 2 février 2024.

En Martinique, la préfecture a invité les agriculteurs a exprimé leurs doléances. Ruidice Ravier, maraîchère a pris la parole pour réclamer des changements et appelle à réinventer une agriculture qui va de l'avant. 

Il ne faut pas que l'importation vienne concurrencer à perte notre production. Il faut qu'elle soit un ajustement. Du moment, que nous avons de la production, il faut stopper l'importation afin de favoriser la production locale.

Ruidice Ravier, Société collective d'intérêt agricole de Martinique (SICA)

À La Réunion, des opérations escargots se sont déroulées cette semaine. Les exploitants agricoles souhaitent de véritables mesures locales. Ils dénoncent également la concurrence déloyale découlant d'accords passés entre l'Union européenne et divers pays comme la Nouvelle-Zélande, le Kenya, le COSUR, etc.

En Guadeloupe, les maraîchers sont soumis également à la réglementation européenne. Ils déplorent la différence entre le coût de la main d'œuvre sur leur territoire et dans d'autres pays caribéens.

L'hebdo Outre-mer du 2 février 2024

L'édition hebdomadaire, consacrée à l'actualité et la découverte des territoires français d'Outre-mer, est présentée ce vendredi par Laurence Théatin.

Laurence Théatin présente l'hebdo Outre-mer du 2 février 2024

Retrouvez l'intégralité de cette édition de l'hebdo des Outre-mer, également diffusé sur France 24.

Au sommaire de l'hebdo Outre-mer du 2 février 2024

  • Face à face entre manifestants et forces de l'ordre à Mayotte. Les tensions ne s’apaisent pas dans le 101e département. Depuis près de deux semaines, l'île est bloquée par des habitants qui protestent contre l'insécurité et l'immigration clandestine. Un nouveau mouvement mené par des "collectifs de citoyens" réunis sous le nom des "Forces vives" réclame le départ du préfet après l’arrestation par la gendarmerie de femmes appartenant à ce collectif anti-migrants. Mercredi 31 janvier, ils étaient plus d'une centaine à converger vers Mamoudzou et à tenter de pénétrer dans les locaux des services de l'immigration.

  • Les intempéries font plusieurs victimes à la Réunion. Des pluies diluviennes ont endeuillé l'île, placée en vigilances jaune et orange pour fortes pluies et orages. Les précipitations ont fait déborder les cours d’eau, provoquant des dégâts importants. Des familles entières sont sinistrées, des ravines se sont formées au milieu de plusieurs exploitations agricoles. Ces derniers jours, quatre personnes ont perdu la vie, emportées par les eaux.

  • Les évêques des Antilles-Guyane refusent de bénir les couples homosexuels. Le 18 décembre 2023, le pape François autorisait la bénédiction des couples de même sexe hors liturgie. Une position qui a divisé le clergé catholique de part le monde. Aux Antilles et en Guyane, les prélats refusent de suivre le pape et se refusent à donner leur bénédiction.

  • En Polynésie, un collège offre le petit-déjeuner aux élèves. À Tahiti, de nombreux collégiens habitent très loin de leurs établissements scolaires et doivent se lever en pleine nuit pour arriver à l’heure. Un collège de Papeete a eu la bonne idée de leur offrir quotidiennement le petit-déjeuner.

  • Job insolite en Nouvelle-Calédonie : gardien du phare Amédée. Il habite seul sur son îlot de l'archipel calédonien. Moana Avi veille sur le plus grand phare métallique au monde : le phare Amédée.