Après La Réunion, Brigitte Bardot s’en prend aux "mangeurs de chiens" de Polynésie

Brigitte Bardot s'attaque à nouveau aux "mangeurs de chiens", parlant cette fois de la Polynésie dans une lettre adressée au Haut-Commissaire. En mars, l'actrice avait qualifié les Réunionnais de "dégénérés" avec des "réminiscences de cannibalisme". 
Dans une lettre ouverte publiée ce lundi 4 novembre au nom de sa Fondation, Brigitte Bardot alerte le Haut-Commissaire de Polynésie française sur la "cynophagie", soit le trafic et la consommation de viande de chiens. Une pratique interdite depuis 1959 en Polynésie et sur laquelle l'actrice accuse les autorités de Polynésie d'avoir sciemment fermé les yeux.
 

Il est inadmissible et honteux que sur un territoire français, paradis touristique mondial, il se pratique encore illégalement un commerce abominable de viande canine au nez et à la barbe des autorités d’État qui vous ont précédées. Si elles n’ont pas été complices, elles ne pouvaient l’ignorer et sont impliquées par manque d’autorité, par laxisme, par négligence dans la poursuite formellement interdite de ce trafic cruel et lamentable.

Brigitte Bardot, le 4 novembre 2019

 
Brigitte Bardot cite la revue Tahiti Pacifique, dont le numéro du 20 septembre faisait sa une sur les "mangeurs de chiens". Le journal consacre un dossier de plusieurs pages avec des témoignages recueillis par les associations locales de protection animale. Selon la revue, la viande de chien serait "une viande à part consommée par les politiciens, les fonctionnaires, les policiers et même les gendarmes", ce que Brigitte Bardot qualifie "d'inadmissible".
 
 

Mise en examen

C’est la deuxième fois cette année que Brigitte Bardot s'en prend à la question de la maltraitance animale en Outre-mer. En mars, l'actrice avait qualifié les Réunionnais de "dégénérés" avec des "gènes de sauvages" et des "réminiscence de cannibalisme".
 
Ces propos insultants avaient fortement fait réagir, jusqu'à la ministre des Outre-mer Annick Girardin qui avait annoncé le dépôt d'une plainte par le préfet de La Réunion.
    
Plusieurs plaintes avaient également été déposées par des personnalités politiques et des associations. L'actrice avait ensuite présenté ses excuses.
 

"Termes puissants"

Dans le courrier envoyé ce lundi au Haut-Commissaire de Polynésie, Brigitte Bardot cite à nouveau La Réunion, faisant référence à ses "termes puissants" du mois de mars et imputant à "certains Réunionnais" les "sévices innommables" faits aux chiens. Expliquant avoir été mise en examen pour ces propos, elle "réitère cette dénonciation pour la Polynésie" auprès du Haut-Commissaire Dominique Sorain, en qui elle dit espèrer "trouver un allié", afin que "nos îles paradisiaques du bout du monde puissent s'enorgueilir d'être à l'image de la France dont elles doivent être les éclatants satellites sans être entachées par la pire des accusations : "Mangeurs de chiens"".