Il pourra au moins dire qu’il a participé à la toute première édition de la breakdance aux Jeux Olympiques. Le danseur originaire de la Martinique Gaëtan Alin, alias bboy Lagaët, a été éliminé lors du premier tour de breaking, samedi 11 août.
Pour la première fois de son histoire, les JO accueillent la breakdance comme discipline olympique. Cette danse, aussi considérée par ses adeptes comme un mode de vie, est apparue aux États-Unis dans les années 1980. Composante de la culture hip hop, elle s’est exportée autour du monde.
Aux Jeux Olympiques de Paris, les 16 meilleurs breakers de la planète ont été répartis dans quatre groupes pour le premier tour des épreuves. Chaque bboy (nom que l’on donne aux danseurs professionnels de breakdance) affronte ses trois autres adversaires. À la fin, les deux qui ont eu le plus de votes du jury (composé de 9 professionnels) sur l’ensemble de leurs duels sont qualifiés pour les phases finales.
Les jurés se basent sur l’exécution, la musicalité, l’originalité, la technicité et le vocabulaire pour évaluer les danseurs, qui doivent improviser lors des duels pour épater le public et le jury. Gaëtan Alin n’a remporté qu’un seul round, avec un total de 15 votes des juges sur ses trois battles. Il termine dernier de son groupe. Face à la star américaine Jeffro, au Coréen Hongten et au Néerlandais Lee, le Martiniquais n’a pas fait le poids. En revanche, c’est passé pour Dany Dann, qui finit deuxième de son groupe, derrière le Canadien Phil Wizard, avec 37 votes au total.
L’aventure de bboy Lagaët s’arrête donc prématurément aux JO. Dany Dann, le champion guyanais, est, lui, toujours en lice. Après une belle victoire en quarts de finale contre l'Américain Jeffro, il tentera de remporter le premier titre olympique de la discipline sur la Place de la Concorde, à Paris. En demi-finale, il a réalisé l'exploit de battre le champion du monde en titre : l'Américain Victor. Il part donc directement en finale, s'assurant une médaille historique.