Versée dans le groupe C, l’équipe de France devra composer avec les Pays-Bas, la Macédoine du Nord et la Roumanie. Défaite en finale, face à la Norvège en 2020, les Bleues se présentent à l’Euro 2022 dans la peau de grande favorite. En 2017, les filles d’Olivier Krumbholz sont allées décrocher leur premier titre continental de leur histoire, avant d’atteindre le Graal en 2021, avec leur médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo.
Une préparation mitigée
La préparation des Bleues a commencé tout d’abord avec une nouvelle surprenante pour Coralie Lassource. Elle a appris quelques jours auparavant qu’elle ne serait plus la capitaine de l’équipe au profit de sa coéquipière Estelle Nzé-Minko. La Guadeloupéenne qui avait hérité du brassard en 2021, quelques mois avant les JO de Tokyo, suite au forfait de Siraba Dembélé, n’a pas pu cacher sa déception lors de la préparation. Mais pour le sélectionneur, Olivier Krumbholz, ce choix n’est pas une sanction, mais plus un moyen d’aider sa joueuse à être plus performante sur le terrain : « On est toujours que de passage, c’est des étapes. Il faut voir du positif dans cette décision, coco va pouvoir se consacrer à son rôle de joueuse à 100%. Elle reste quoi qu’il arrive la capitaine de l’équipe championne olympique »
Autre moment délicat du rassemblement d’octobre, l’annonce du forfait de la Guadeloupéenne, Méline Nocandy, gravement blessée à un genou. Mais le moment fort de cette préparation, c’est la non-sélection d’Allison Pineau. La Guadeloupéenne qui a tout connu sous le maillot bleu, était l’un des piliers de l’équipe et son absence s’est fait sentir lors du rassemblement en marge de l'Euro.
Côté terrain, les Bleues ont affronté deux fois en amical la Pologne, pour deux succès (33-26 ; 30-19). Hormis le résultat, la manière de jouer des battantes (surnom hérité après leur victoire à l’euro 2017) inquiète, notamment en défense. Les championnes olympiques ont néanmoins quelques jours pour rectifier certains points, notamment dans les phases de transition… Dans les deux matchs face à la Pologne, elles ont multiplié les pertes de balles.
Les Ultramarines au rendez-vous
De la première liste des joueuses convoquées, cinq ultramarines sont retenues. On retrouve les habituelles, la Martiniquaise, Coralie Lassource, les Guadeloupéennes Océane Sercien-Ugolin et Orlane Kanor ou encore la pivot guyanaise Béatrice Edwige.
La petite nouvelle de la bande, c'est Deborah Lassource, sœur cadette de Coralie. L’arrière du Paris 92, va vivre sa première grande compétition internationale avec l’équipe de France à 21 ans. Le groupe de joueuses retenues est composé de plusieurs joueuses expérimentées, certaines étaient présentes lors du sacre de 2017, et ont vécu la désillusion de 2020.
Samedi, à l’occasion de leur entrée en lice dans la compétition face à Macédoine du Nord, elles auront l’occasion de briller, confirmant leur statut de favorites.