Le CNMHE remplacé par la Fondation pour la mémoire de l'esclavage

L'Hôtel de la Marine à Paris, vu depuis le jardin des Tuileries.
Après 15 ans d'existence, le Comité national pour la mémoire de l'esclavage (CNMHE) est remplacé par la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. Le décret est paru le mardi 12 novembre.
Un décret paru le mardi 12 novembre met fin à l'existence du Comité nationale pour la mémoire de l'esclavage (CNMHE). Désormais, il sera remplacé par la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. Matignon annonce la signature de la convention de partenariat avec l'État ce vendredi, en présence du Premier ministre Édouard Philippe. La fondation sera dotée d'un budget de deux millions d'euros par an, bien plus que le budget du CNHEM qui était de 40 000 euros par an. 
 

Le CNMHE était présidé depuis 3 ans par le Guadeloupéen Frédéric Régent. Dans un communiqué, l'universitaire dresse un bilan des 15 années d'existence du comité. "À l’heure du bilan, le Comité peut s’enorgueillir de ce travail réalisé avec conviction et humilité", écrit-il. Parmi les actions et les mesures du comité, la mise en place d'une journée nationale de la traite, de l'esclavage et leurs abolitions chaque 10 mai, le renforcement de la place de l'histoire de la traite et de l'esclavage dans les programmes scolaires, la création de concours et de labels ou encore, l'organisation de rencontres scientifiques. 
 

"Bonne initiative"

Frédéric Régent souhaite désormais que l’accompagnement du travail de mémoire, de la recherche scientifique, de la défense des patrimoines matériels et immatériels, soit poursuivi et amplifié. Au micro de Thierry Belmont, le désormais ancien président du CNMHE explique en quoi cette Fondation est une bonne initiative selon lui :
 

Frédéric Régent


La Fondation pour la Mémoire de L’esclavage devrait être située à l’hôtel de la Marine. Un lieu pour l’instant en travaux jusqu’en juin 2020. Jean-Marc Auyrault, ancien Premier ministre, en sera le président.