Grève en Guyane : la situation minute par minute

Suivez en direct la situation en Guyane où la grève générale a débuté ce lundi matin : toutes les infos sur le terrain avec Guyane 1ère radio, télé, web, ainsi que les réactions politiques.

15h42 :  Marine Le Pen détaille ses propositions pour la Guyane sur son site de campagne


Sur son site de campagne, Marine Le Pen a évoqué la situation en Guyane. La candidate du Front national a fustigé l'attitude d'Emmanuel Macron, qui, en qualifiant la Guyane d'île, a démontré "le mépris de la caste pour l'Outre-mer", estime-t-elle.
Marine Le Pen poursuit en assurant  ne pas être étonnée de la révolte "face à l'inaction et au mépris du gouvernement", et assure que "la ministre des Outre-mer n'ose même pas se rendre sur place". Elle détaille ensuite les mesures qu'elle prendrait pour le département si elle devait se retrouver élue présidente.
 
" Augmentation des effectifs de la Police aux Frontières de 50 %, doublement des effectifs du 3ème R.E.I. et de la Gendarmerie nationale, mise en place de moyens adaptés et supplémentaires d’intervention le long des cours d’eau".
Marine Le Pen promet également de développer l'économie de la mer et de l'espace, et de sanctuariser les aides perçues par l'Outre-mer au titre du budget national.


 

Le projet que je propose pour l’Outre-mer vise à cesser de mettre ces territoires aux marges de la République. Il sera porté par un ministère d’État chargé de la Mer et de l’Outre-mer. Le mépris actuel doit cesser











15h : Arrivée de journaliste en pirogue

Alors qu'une grève générale et illimitée a débuté ce lundi en Guyane, des journalistes arrivent de l'Hexagone pour couvrir le mouvement. Journaliste à France Info, Gaële Joly vient d'arriver à Saint-Laurent du Maroni en pirogue, via le Suriname. Elle a fait vivre son périple sur son compte twitter.



14h40 : Une messe pour les "500 frères"

A Macouria, une messe se déroule dans la chapelle de Soula en l'honneur du collectif des "500 frères contre la délinquance". Une messe qui est à suivre sur la page Facebook de Guyane 1ère. Compte tenu de la présence de nombreux médias à cette messe, les "500 frères", qui veulent conserver leur anonymat, ont décidé de ne pas retirer leur cagoule. Par respect pour l'Eglise, ils ne sont pas entrés cagoulés à l'intérieur, ils ont assisté à la messe de l'extérieur.

Avant le début de la messe, l'un des "500 frères" s'est exprimé sur Guyane 1ère suite aux déclarations du Premier ministre. "Nous sommes venus prier car la situation est complexe, Bernard Cazeneuve n'a toujours pas compris qu'il fallait obtempérer. Nous voulons voir Monsieur Cazeneuve, qu'il assume ses responsabilités, c'est à lui en personne de se déplacer car nous avons des revendications à lui adresser, auxquelles il est le seul à pouvoir répondre". 



13h26 :  Le point sur les barrages à Cayenne avec Guyane 1ere 

En Guyane, en ce premier jour de grève générale, nombre d'habitants de Cayenne se rendent au travail… à pied.
En effet, à l'exception des véhicules des forces de l'ordre, des secours et de collecte d'ordures, aucun véhicule ne peut traverser les barrages.  Résultat, comme en témoigne le journaliste de Guyane 1ere présent sur le rond-point de la Crique Fouillée, à Cayenne : ce lundi matin, la 2x2 voies est quasiment déserte.
Sur les barrages qui ne désemplissent, pas, "les gens étaient à l'écoute du discours du Premier ministre Bernard Cazeneuve mais n'ont pas réagi", a noté le journaliste.


13h20 : retrouvez l'intégralité de l'intervention de Bernard Cazeneuve

©la1ere
Le verbatim de son intervention est dans notre article. 


13h : Déclaration de François Hollande

En déplacement à Singapour puis en Malaisie, le chef de l'Etat s'est exprimé sur la crise en Guyane, ce lundi 27 mars. "La priorité, c'est la lutte contre l'insécurité, le renforcement des moyens", a déclaré François Hollande à l'AFP quelques minutes seulement après l'intervention du Premier ministre, Bernard Cazeneuve. Le chef de l'Etat a également souligné que certains moyens "ont été déployés" et que "d'autres vont arriver".
François Hollande à Singapour.


11h57 : Suivez en direct l'intervention de Bernard Cazeneuve depuis Matignon

Le verbatim de son intervention est à retrouver ici.  Deux extraits à voir ci-dessous :




11h54 : la position du gouvernement critiquée par le camp Hamon

Ce lundi matin, la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a une nouvelle fois appelé au dialogue. La ministre pourrait se rendre sur place, mais une fois que la commission interministérielle aura engagé les discussions. Une position qui ne fait pas l’unanimité dans le camp de Benoît Hamon. Pour Pascal Cherki, député de Paris, quand il y a une grève générale, c’est aux ministres de négocier et pas à des hauts fonctionnaires. Il était l’invité de La Chaine Parlementaire, ce matin.


11h51 : Jean Lassalle veut se rendre en Guyane

Jean Lassalle, le député des Pyrénées Atlantiques et candidat à l’élection présidentielle veut se rendre en Guyane. Il reproche aussi à Emmanuel Macron d’avoir préféré se rendre à La Réunion plutôt qu’en Guyane. Il était l’invité de LCI, ce lundi matin.

 

11h42 : #Noubonkesa, cri de ralliement sur le web

Le slogan du collectif des 500 frères est presque devenu un cri de ralliement; En Guyane, les mots sont scandés par une foule en colère. Sur le web, c'est sous un mot clé, #noubonkesa, soit: "Nous en avons marre de ça" que les Guyanais expriment leur ras-le bol et encouragent les manifestants.



11h36 : Bernard Cazeneuve va s'exprimer sur la situation en Guyane

Le Premier ministre va s'exprimer depuis Matignon à 12h, heure de Paris, sur la situation en Guyane. Son intervention sera à suivre sur notre page Facebook La1ere en direct



11h32 : les raisons du blocage

Dans le journal de Guyane 1ère, retour sur les raisons du mouvement de grève :
©la1ere


11h22 : Informations pratiques

La "grève générale et illimitée" qui commence ce lundi en Guyane va toucher tous les secteurs. Ecoles, collèges, lycées resteront fermés, tout comme les commerces. Les bureaux des services de distributions de l'eau, de l'électricité et la caisse générale de sécurité sociale sont aussi fermés. L'aéroport est ouvert mais aucun avion ne décolle et n'atterrit à Felix Eboué. Autres informations pratiques : les pharmacies de Guyane seront elles ouvertes ce lundi jusqu'à 13h pour assurer la distribution des médicaments aux malades. Suivez la situation en direct sur Guyane 1ère.



11h20 : Les barrages en place

Depuis 4h ce matin (heure locale), le barrage du rond-point de la Carapa à Kourou est surveillé de près. Ce barrage érigé il y a huit jours déjà sur la route menant au Centre Spatial est le premier à avoir vu le jour. C'est sur ce lieu que des réunions et conférence de presse de collectifs et de syndicat doivent se tenir ce lundi.

Sur ce barrage comme les autres du département, seuls les personnels de santé sont autorisés à passer. Les automobilistes eux sont bloqués et doivent franchir les barrages à pieds. Par ailleurs, un accord a été trouvé avec les acteurs des blocages pour permettre la collecte des poubelles ce lundi. Pour des questions d'hygiènes et salubrité public, le service de ramassage va donc reprendre dans la matinée. 
Barrage dans la ville de Kourou en Guyane.


11h15 : Durcissement du mouvement

Le jour se lève en Guyane au cinquième jour de blocage total du département. Ce lundi, le mouvement devrait se renforcer avec cet appel à la "grève générale illimitée" lancé par 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG). Une intersyndicale de l'éducation organise également ce lundi des marches dans les villes de Cayenne Kourou, Maripasoula et Mana pour revendiquer un plan d'urgence pour l'éducation en Guyane.


11h07 : le tweet polémique d'un journaliste

Le journaliste politique de franceinfo: Jean-Michel Aphatie a publié un tweet qui suscite énormément de commentaires sur les réseaux sociaux. Il estime que "Ces manifestants cagoulés en Guyane sont une honte pour la République".
De nombreux twittos lui ont répondu pour critiquer ses propos :


10h53 : les propositions de Jean-François Cordet

Le responsable de la mission interministérielle, Jean-François Cordet, était l'invité de Guyane 1ère dimanche soir. Il a annoncé la venue d'un ministre mais uniquement pour conclure les négociations. Des précisions par ici et l'intégralité de l'interview :
©la1ere



10 h 36 : Patrick Karam appelle le gouvernement à engager des discussions au niveau ministériel

Dans un communiqué, Patrick Karam, président d'honneur du Crefom, le Conseil représentatif des français d'Outre-mer, demande au gouvernement de "sortir de sa posture". "La Guyane entre dans un cycle qui rappelle la situation de la Guadeloupe en 2009", assure Patrick Karam, faisant référence au mois et demi de grève générale qu'avaient connu alors la Guadeloupe et la Martinique. "Le gouvernement de l'époque n'avait pas su prendre à temps la mesure de la crise", rappelle celui qui était alors lui-même membre du gouvernement Fillon en tant que délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'Outre-mer.
 
"L'obstination du gouvernement " (…) annonce un embrasement généralisé", prédit-il. En refusant "toute discussion au niveau ministériel", le gouvernement "prend le risque d'être accusé de mettre en oeuvre la thérorie du chaos et de la violence, pour discréditer le mouvement social", ajoute-t-il.
 

 

10h25 : Marches dans plusieurs communes de Guyane mardi



10h12 : L'aéroport paralysé

L'aéroport Félix Eboué est au point mort. Après une réunion dimanche soir, la cellule de crise de l'aéroport a décidé d'annuler tous les vols au départ et à l'arrivée pour deux raisons : le dépôt de carburant doit fermer et l'acheminement du personnel est aléatoire. Par ailleurs, les compagnies aériennes Air France et Air caraïbes avaient annulé leurs vols, tout comme Air Guyane. Ecoutez Guyane 1ère pour avoir toutes les informations en temps réel. 


10h10 : La Guyane fait les gros titres de la presse nationale

"Grève générale et dialogue bloqué : la crise en Guyane dans une impasse", titre Libération. "La Guyane paralysée par la grève générale" et "les tentatives du gouvernement pour ramener le calme ont échoué", constate le quotidien économique Les Echos. Le Figaro dépeint "la Guyane gangrénée par la violence" : "un homicide par semaine, 22% de chômeurs, des clandestins par dizaines de milliers... La Guyane s'invite dans la campagne présidentielle". "La Guyane s'échauffe et débraye" selon Le Parisien. Dans l'éditorial de La Croix, Florence Couret évoque le "sentiment qu'éprouve une part de la population, celui de compter moins qu'une fusée". Une des conséquences du mouvement de grogne a d'ailleurs été le report du lancement d'une fusée Ariane 5 depuis le centre spatial guyanais de Kourou.



10h00 : Aucun avion en provenance de Paris ce lundi

Comme l'ont annoncé Air France et Air Caraïbes, aucun avion ne décollera ce lundi de Paris vers Cayenne.
Pourquoi ? La réponse dans notre article.



9h50 : La "crise sociale" nous coûte "500 000 euros par jour", estime le directeur général délégué du Centre national d'études spatiales (CNES)

"Trois campagnes de lancement sont en cours. Nous sommes en train d'engager plusieurs centaines de milliers d'euros par jour, 500.000 euros par jour", a déclaré Joël Barre, directeur général délégué du Centre national d'études spatiales (CNES). Outre le blocage du pas de tir de Kourou, un satellite est bloqué depuis plusieurs jours dans un container de l'aéroport de Matoury. Il était programmé pour un tir le 25 avril.


9h42 : Nicolas Dupont-Aignan demande au Premier ministre de se rendre sur place

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et candidat à la Présidentielle appelle le Premier ministre à se rendre en Guyane. Il estime ce lundi 27 mars que la situation en Guyane est "complètement surréaliste". Lire nos infos par ici.



9h37 : Ericka Bareigts prête à aller en Guyane "dans des conditions sereines de dialogue"

Ericka Bareigts se dit prête à se rendre en Guyane si les conditions sont réunies. A savoir: "un dialogue serein, républicain, à visage découvert, sans pression sur la population", a précisé la ministre des Outre-mer,  qui s'est dite "choquée" par les images des manifestants.   "Moi je n'ai peur de rien, mais pour discuter il faut être deux, il faut se regarder, il faut se parler".