Vice-championnes olympiques en titre, les Bleues vont entamer ce championnat d’Europe organisé en Suisse pleines de doutes tant sur leur niveau de jeu affiché post-JO, que sur l’adaptation des consignes de leur nouvel entraîneur. Nommé à la fin du mois de septembre pour prendre la succession de l’historique Olivier Krumbholz, Sébastien Gardillou rentre directement dans le vif du sujet. Mais le technicien de 49 ans n’arrive pas en terre inconnue, il prend les règnes d’une équipe qu’il connaît bien pour y voir été adjoint de 2016 à 2024. "Sébastien, on le connaît bien, il a toujours pris en charge une partie des entraînements et moi, je l’ai toujours connu en tant qu’adjoint donc ça n’a pas été difficile de travailler avec lui, juste que son rôle a évolué", explique Orlane Kanor.
Depuis sa prise de fonction, les handballeuses françaises ont connu quelques revers, mais pas de quoi les inquiéter avant le début de l’Euro. "C’est un peu normal, on doit s’habituer à lui, retrouver ce nouveau fonctionnement, s’y imprégner... Mais voilà, les défaites nous apprennent plus parfois que les victoires", admet l’Antillaise Orlane Kanor. "On va monter crescendo en pression à l’approche du premier match, glisse Coralie Lassource. On a récupéré des filles qui n’étaient pas là au mois d’octobre, on avance et on sera prête pour le début de l’Euro."
Elles attendent le titre depuis 2018
Comme avant chaque grande compétition, l’équipe de France s’avance dans la peau de favorite. "Depuis 2016, on a un statut, on est une équipe qui est attendue, qui a des qualités et qui peut faire des résultats", lâche Orlane Kanor, championne d’Europe en 2018. Championnes du monde en titre et vice-championnes olympique à Paris, les Bleues sont irrésistibles ces dernières années. Même quand elles ne gagnent pas de trophée, elles arrivent à se hisser jusque dans le dernier carré des compétitions.
Pourtant, elles n’ont plus remporté l’Euro depuis 2018. "C’est vrai qu’on a connu des échecs, surtout en 2022. Celui-là était un échec parce qu’on est rentrée bredouille. Mais en 2020 on a atteint la finale donc si on peut rééditer ce niveau, ce serait pas mal", confie la Martiniquaise Coralie Lassource. Un avis que partage l’arrière gauche Orlane Kanor : "On a fait de très beaux parcours en championnat d’Europe et on espère aller le plus que possible avec les moyens qu’on a et le groupe qu’on a."
Méline Nocandy absente
Pour sa première compétition en tant que sélectionneur, Sébastien Gardillou a retenu un groupe de 18 joueuses, où figurent trois Ultramarines. Les sœurs Lassource, Coralie et Déborah qui vont vivre leur seconde grande épreuve internationale ensemble et l’Antillaise Orlane Kanor. À noter l'absence de la Guadeloupéenne Méline Nocandy. Blessée au genou, elle a dû déclarer forfait pour ce championnat d’Europe. "On essaye de combler le vide du jeu de Méline par autre chose, mais c’est au coach de travailler ça, estime Coralie Lassource. Mais ça va nous permettre de travailler autre chose et on verra à la fin si c’était un vide ou pas. Mais on a un groupe de qualité."
L’équipe de France est dans une poule plutôt abordable : elle défiera en plus de la Pologne, l’Espagne et le Portugal. L’Euro se déroule du 28 novembre au 15 décembre.