Jeux Paralympiques 2024 : Mandy François-Elie termine ses Jeux avec une cinquième place sur le 100 m

Mandy François-Elie ne rêvait que d'or. Malheureusement, à l'issue des Jeux Paralympiques de Paris, elle repart bredouille. Mais elle refuse d'être déçue. "Je me suis fait plaisir, j'ai tout donné", assure-t-elle. Certes, elle n’a pas réussi à briller sur le 200 m, le saut en longueur, et le 100 m dans sa catégorie T37 (qui concerne les athlètes atteintes de handicap moteur cérébral). À chaque fois, elle a pointé à la cinquième place, à quelques dixièmes de secondes ou à quelques mètres du podium. Mais participer aux Jeux Paralympiques lui a permis de goûter à la ferveur populaire qui a marqué Paris 2024. "Le public a crié 'Mandy ! Mandy ! Mandy !'", se réjouissait-elle après sa première course.

Pour sa dernière finale, jeudi 5 septembre, celle qui a subi un accident vasculaire cérébral lorsqu’elle avait 18 ans – elle en a gardé une hémiplégie (paralysie du côté droit de son corps) – tire sa révérence parisienne sans avoir pu monter décrocher une médaille. C'est la première fois depuis qu'elle est Paralympienne qu'elle repart sans récompense.

Jeudi, sur le 100 m T37, qu'elle a dû courir sous la pluie, la Martiniquaise s’est laissée distancer par la Chinoise Wen Xiaoyan, imbattable depuis le début de ces Jeux et qui a fait tomber le record paralympique (12"52). Les Américaines Taylor Swanson (2ème, 13"19) et Jaleen Roberts (3ème, 13"29), ainsi que l’autre Chinoise de la course, Fenfen Jiang, ont terminé devant Mandy François-Elie (13"34). Pourtant, la native du Lamentin a fait un bon chrono (13"67). Mais ce n’est pas assez pour se rapprocher de l’or, ni du podium.

Pour la suite, Mandy François-Elie ne s'avance pas encore. "C'est mon corps qui décidera", dit-elle. Alors qu'elle performe moins sur les courses de sprint, qui étaient sa spécialité il y a une dizaine d'années, la Martiniquaise s'est lancée dans le saut en longueur. Il lui reste encore une marge de progression jusqu'aux Jeux de Los Angeles (2028). La coureuse le dit elle-même : "Il ne faut jamais abandonner".