Le guide étudiant, partie 1 : le casse-tête du logement dans l'Hexagone

Résidence universitaire du CROUS de Toulouse.
À quelques semaines de la rentrée étudiante, Outre-mer la 1ère vous propose un guide pour bien vivre son installation dans l'Hexagone, lorsqu'on arrive d'Outre-mer. Premier volet : le logement.

Entre les milliers d'annonces, les dossiers à constituer et le stress de la rentrée, la quête d'un logement à son arrivée dans l'Hexagone peut sembler une montagne insurmontable. Il existe pourtant quelques astuces pour trouver facilement son logement et bénéficier des aides existantes.

1 Où et comment chercher un logement ?

Vous pouvez solliciter un logement étudiant en résidence universitaire auprès des CROUS, où la priorité est donnée aux étudiant.e.s qui arrivent des Outre-mer. "Nous avons fait un travail de sensibilisation auprès du CROUS et le dispositif évolue cette année avec l'augmentation du niveau d'acceptation des étudiant.e.s ultramarin.e.s", explique la délégation interministérielle aux Outre-mer. Celle-ci rappelle également rester "mobilisée" pour "les cas difficiles".

► Pour contacter la délégation interministérielle aux Outre-mer, c'est par ici.

La Cité internationale universitaire de Paris (CIUP) propose également des logements pour les personnes majeures préparant un master (ou diplôme équivalent) dans un établissement public. Des partenariats peuvent aussi exister au sein de vos territoires. La Maison de la Nouvelle-Calédonie propose par exemple des logements dès la licence grâce à un partenariat avec la CIUP.

Attention aux arnaques si vous souhaitez regarder du côté des logements privés. De préférence, faites vos recherches sur des sites internet spécialisés (SeLoger.com, Le Bon Coin, PAP Logic-Immo.fr, …) ou directement en agence immobilière avec vos critères de prix, de surface ou de localisation.

Il existe également des groupes Facebook dédiés aux logements pour les étudiants, notamment par branches d'études, par écoles ou universités, par villes, pour les colocations… La "cohabitation intergénérationnelle" représente aussi une alternative intéressante lorsqu'on débarque dans l'Hexagone. Des seniors vivant seul.e.s proposent de partager leur toit avec des jeunes, en échange d'un loyer modéré, voire gratuit. Une solution peu coûteuse qui permet de lutter contre la solitude, parfois pesante lorsqu'on est loin de chez soi.

À noter que pour être sûr.e.s de ne pas payer trop cher, vous pouvez vérifier que la ville où vous allez loger pratique l'encadrement des loyers.

En cas de doute ou de litige, des associations telles que l'Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil) sont disponibles pour vous renseigner et vous accompagner.

 

2 Garants, assurances… comment constituer son dossier ?

Une fois trouvée LA pépite qui vous inspire pour y dormir et y travailler tranquillement, vient l'étape du dossier. Mais parfois, les étudiant.e.s des Outre-mer rencontrent un problème lorsqu'il faut donner le nom d'un.e garant.e qui se portera caution en cas de difficultés à payer son loyer. En effet, certains bailleurs refusent encore des garants domiciliés en Outre-mer, bien que cela soit illégal. Si vous êtes confronté.e.s à cette discrimination, il est possible de solliciter le défenseur des Droits pour que le bailleur soit rappelé à l'ordre. 

Mais pas d'inquiétude, si vous n'avez pas de garant ou s'il est refusé. Il existe une solution mise en place par l'État : la garantie VISALE. Ici, le garant est l'État français, qui prendra en charge le paiement du loyer et des charges locatives en cas de problèmes. Le dispositif est gratuit et accessible pour tou.te.s les étudiant.e.s de moins de 30 ans, quelles que soient les conditions de revenus. 

À l'instar de la Maison de la Nouvelle-Calédonie ou de la Délégation polynésienne à Paris, certains organismes ultramarins peuvent aussi se porter caution pour vous via des partenariats avec les bailleurs.

 

3 Quelles aides pour payer son loyer ?

Que vous logiez en résidence étudiante ou en logement privé, il est possible de bénéficier des aides personnalisées au logement (APL). Elles sont attribuées sans limites d'âge, mais le logement doit être conventionné et il y a des conditions de revenus. Les ressources prises en compte sont celles des 12 derniers mois. Pour savoir si vous êtes éligible, il existe un simulateur sur le site de la Caf

Attention : pour bénéficier des aides de la Caf, il faut être inscrit à la sécurité sociale. Cliquez ici pour accéder à notre volet santé du guide étudiant.

Vous pouvez également faire appel au centre communal d'action social (CCAS) de votre ville qui pourra vous aiguiller sur les aides auxquelles vous avez droit et les démarches à entreprendre pour en bénéficier.

Pour les locataires du parc privé, le gouvernement a mis en place une aide financière via le fonds de solidarité logement (FSL). Elle peut être distribuée sous forme de subvention ou de prêt, pour financer son dépôt de garantie, son premier loyer, mais aussi le paiement des factures ou l'achat de mobilier de première nécessité. 

En cas d'urgence et de grosses difficultés financières, les conseillers du numéro vert d'information du CROUS sont joignables au 0806 000 278, du lundi au vendredi, de 9h à 17h.

Les autres volets du guide pour étudiants ultramarins dans l'Hexagone :