Le Premier ministre Manuel Valls veut à son tour se lancer dans la course à la présidentielle. Une candidature qui devrait entrainer sa démission. Retour sur ses déplacements à la Réunion, Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et à Saint-Pierre et Miquelon.
Manuel Valls doit annoncer sa candidature ce lundi lors d’une conférence de presse. Une annonce qui n’est plus une surprise, tant la rumeur enflait depuis plusieurs jours. François Hollande ayant annoncé qu’il renonçait à briguer un deuxième mandat, la voie est libre pour le Premier ministre, qui devrait démissionner dans la foulée.
Candidat "légitime" dans ces circonstances, Manuel Valls aura-t-il le soutien des élus, et de la population des Outre-mer ? Depuis sa nomination à Matignon, le 31 mars 2014, Manuel Valls s’est rendu dans quatre départements ou territoires des Outre-mer. Le bilan du Premier ministre dans les Outre-mer jouera-t-il en sa faveur ?
Mais le Premier ministre avait également abordé les problématiques locales, telles que le chantier de la nouvelle route du Littoral, la crise requin, ou encore la lutte contre le terrorisme, quelques jours après le démantèlement d'une filière djihadiste sur l'île.
Dans le cadre de la lutte contre le chômage qui avoisine les 30%, Manuel Valls a notamment annoncé la création de 10 000 emplois aidés pour La Réunion ainsi qu’une ordonnance en faveur de l’emploi local.
Un an plus tard, Mayotte est en ébullition. Au printemps 2016, une grève générale pour " l’égalité réelle" paralyse une partie de l’île pendant plus de deux semaines. De nombreux incidents éclatent, des jeunes casseurs sévissent.
Le 26 avril, Manuel Valls reçoit les élus de Mayotte et annonce une série de mesures pour le 101e département . Au total 50 millions d’euros sont alloués au département, qui accuse un retard de plusieurs dizaines d’années sur les autres départements français.
Le futur référendum sur l’indépendance de ce territoire, prévu au plus tard pour novembre 2018, était également au menu de ce déplacement. Un dossier particulièrement sensible pour un territoire encore très divisé. Manuel Valls, se gardant de prendre parti était resté très consensuel, soulignant l’importance "d’avancer ensemble" et rappelant que l’Etat "assumerait ses responsabilités".
A l’occasion de ce comité, l’Etat s’était également engagé à prêter sur dix ans 200 millions d’euros à l’usine Vale de nickel, au sud de la Nouvelle-Calédonie. Un prêt équivalent à celui accordé à la SLN, usine filiale d’Eramet en juillet 2016.
Sur place Manuel Valls a annoncé la création d’un terminal de croisière, la première phase d’un hub portuaire à venir.
Manuel Valls ne s’est pas rendu aux Antilles, en Guyane, à Wallis et Futuna ni en Polynésie avec sa casquette de chef du gouvernement. Des séjours qu’il devra désormais, au moins partiellement, prévoir une fois qu’il aura endossé celle de candidat à la présidentielle.
Candidat "légitime" dans ces circonstances, Manuel Valls aura-t-il le soutien des élus, et de la population des Outre-mer ? Depuis sa nomination à Matignon, le 31 mars 2014, Manuel Valls s’est rendu dans quatre départements ou territoires des Outre-mer. Le bilan du Premier ministre dans les Outre-mer jouera-t-il en sa faveur ?
A La Réunion, un lapsus et des emplois aidés
Il était à la Réunion en juin 2015. De ce voyage, les médias ont surtout retenu une bourde du chef du gouvernement qui avait dans une interview à Réunion 1ere, situé La Réunion dans le Pacifique. C'est également depuis la Réunion qu'il a du éteindre la polémique concernant son déplacement sur un Falcon de l'Etat pour assister à un match de foot à Berlin.Mais le Premier ministre avait également abordé les problématiques locales, telles que le chantier de la nouvelle route du Littoral, la crise requin, ou encore la lutte contre le terrorisme, quelques jours après le démantèlement d'une filière djihadiste sur l'île.
Dans le cadre de la lutte contre le chômage qui avoisine les 30%, Manuel Valls a notamment annoncé la création de 10 000 emplois aidés pour La Réunion ainsi qu’une ordonnance en faveur de l’emploi local.
A Mayotte, des chèques pour tenter d'apaiser les tensions
En quittant La Réunion, le chef du gouvernement se rend à Mayotte. Sur place il est accueilli par une population enthousiaste mais qui ne manque pas de lui rappeler l’importance de l’immigration clandestine sur l’île. Lors de ce déplacement dans ce tout jeune département, Manuel Valls a notamment signé le plan Mayotte 2025, une "feuille de route pour les années qui viennent ".Un an plus tard, Mayotte est en ébullition. Au printemps 2016, une grève générale pour " l’égalité réelle" paralyse une partie de l’île pendant plus de deux semaines. De nombreux incidents éclatent, des jeunes casseurs sévissent.
Le 26 avril, Manuel Valls reçoit les élus de Mayotte et annonce une série de mesures pour le 101e département . Au total 50 millions d’euros sont alloués au département, qui accuse un retard de plusieurs dizaines d’années sur les autres départements français.
Une visite sur fond de crise nickel en Nouvelle-Calédonie…
Quelques jours après cette rencontre ave les élus mahorais, Manuel Valls s’envole pour la Nouvelle-Calédonie. Les enjeux sont importants dans ce territoire dont l’économie, en crise, dépend largement de l’exploitation du nickel. Un secteur qui représente de 20 à 25% des emplois de l’archipel.Le futur référendum sur l’indépendance de ce territoire, prévu au plus tard pour novembre 2018, était également au menu de ce déplacement. Un dossier particulièrement sensible pour un territoire encore très divisé. Manuel Valls, se gardant de prendre parti était resté très consensuel, soulignant l’importance "d’avancer ensemble" et rappelant que l’Etat "assumerait ses responsabilités".
… et un comité des signataires salué par les participants
Quelques mois plus tard, il retrouvait les élus calédoniens lors du 15e comité des signataires à Matignon. Un succès selon les participants même si aucun consensus n’a été trouvé sur la question du corps électoral. Cette question de la citoyenneté calédonienne, qui donne accès aux élections locales, et notamment au référendum de 2018, fait depuis longtemps débat sur le Caillou. Et notamment l’inscription automatique des Kanak sur la liste référendaire.A l’occasion de ce comité, l’Etat s’était également engagé à prêter sur dix ans 200 millions d’euros à l’usine Vale de nickel, au sud de la Nouvelle-Calédonie. Un prêt équivalent à celui accordé à la SLN, usine filiale d’Eramet en juillet 2016.
A Saint-Pierre et Miquelon, hub portuaire et attachement des Outre-mer
En déplacement à Saint-Pierre et Miquelon en octobre 2016, Manuel Valls, est accompagné pour l’occasion de la ministre de la Fonction publique Saint-Pierraise Annick Girardin. A six mois du premier tour de l’élection présidentielle, le Premier ministre s’est lancé dans un plaidoyer pour les territoires d’Outre-mer. " Les Outre-mer ne quémandent pas, ils demandent uniquement à ce que leur spécificité soit reconnue", affirmait-il alors.Sur place Manuel Valls a annoncé la création d’un terminal de croisière, la première phase d’un hub portuaire à venir.
Manuel Valls ne s’est pas rendu aux Antilles, en Guyane, à Wallis et Futuna ni en Polynésie avec sa casquette de chef du gouvernement. Des séjours qu’il devra désormais, au moins partiellement, prévoir une fois qu’il aura endossé celle de candidat à la présidentielle.