Le Premier ministre Manuel Valls veut à son tour se lancer dans la course à la présidentielle. Une candidature qui devrait entrainer sa démission. Retour sur ses déplacements à la Réunion, Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et à Saint-Pierre et Miquelon.
Manuel Valls doit annoncer sa candidature ce lundi lors d’une conférence de presse. Une annonce qui n’est plus une surprise, tant la rumeur enflait depuis plusieurs jours. François Hollande ayant annoncé qu’il renonçait à briguer un deuxième mandat, la voie est libre pour le Premier ministre, qui devrait démissionner dans la foulée.
Candidat "légitime" dans ces circonstances, Manuel Valls aura-t-il le soutien des élus, et de la population des Outre-mer ? Depuis sa nomination à Matignon, le 31 mars 2014, Manuel Valls s’est rendu dans quatre départements ou territoires des Outre-mer. Le bilan du Premier ministre dans les Outre-mer jouera-t-il en sa faveur ?
A La Réunion, un lapsus et des emplois aidés
Il était à la Réunion en juin 2015. De ce voyage, les médias ont surtout retenu une bourde du chef du gouvernement qui avait dans une interview à Réunion 1ere, situé La Réunion dans le Pacifique. C'est également depuis la Réunion qu'il a du éteindre la polémique concernant son déplacement sur un Falcon de l'Etat pour assister à un match de foot à Berlin.
Mais le Premier ministre avait également abordé les problématiques locales, telles que le chantier de la nouvelle route du Littoral, la crise requin, ou encore la lutte contre le terrorisme, quelques jours après le démantèlement d'une filière djihadiste sur l'île.
Dans le cadre de la lutte contre le chômage qui avoisine les 30%, Manuel Valls a notamment annoncé la création de 10 000 emplois aidés pour La Réunion ainsi qu’une ordonnance en faveur de l’emploi local.
Une visite sur fond de crise nickel en Nouvelle-Calédonie…
Quelques jours après cette rencontre ave les élus mahorais, Manuel Valls s’envole pour la Nouvelle-Calédonie. Les enjeux sont importants dans ce territoire dont l’économie, en crise, dépend largement de l’exploitation du nickel. Un secteur qui représente de 20 à 25% des emplois de l’archipel.
Le futur référendum sur l’indépendance de ce territoire, prévu au plus tard pour novembre 2018, était également au menu de ce déplacement. Un dossier particulièrement sensible pour un territoire encore très divisé. Manuel Valls, se gardant de prendre parti était resté très consensuel, soulignant l’importance "d’avancer ensemble" et rappelant que l’Etat "assumerait ses responsabilités".
… et un comité des signataires salué par les participants
A l’occasion de ce comité, l’Etat s’était également engagé à prêter sur dix ans 200 millions d’euros à l’usine Vale de nickel, au sud de la Nouvelle-Calédonie. Un prêt équivalent à celui accordé à la SLN, usine filiale d’Eramet en juillet 2016.
A Saint-Pierre et Miquelon, hub portuaire et attachement des Outre-mer
Manuel Valls ne s’est pas rendu aux Antilles, en Guyane, à Wallis et Futuna ni en Polynésie avec sa casquette de chef du gouvernement. Des séjours qu’il devra désormais, au moins partiellement, prévoir une fois qu’il aura endossé celle de candidat à la présidentielle.