Élections à la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) : déjà six déclarations de têtes de liste

De gauche à droite et du haut vers le bas : Béatrice Bellay, Philippe Petit, Daniel Robin, Philippe Jock, Alfred Marie-Jeanne et Max Orville.

Ils sont désormais six a avoir officiellement déclaré leur candidature pour les élections territoriales, des 13 juin et 20 juin 2021. Une première étape, qui est loin d'être terminée, avant le dépôt et la validation des listes en préfecture. 

Combien de listes seront validées pour les élections territoriales de juin 2021 ? Nul ne peut y répondre pour l'instant.
Il faut dire qu'avec 29 formations dans la classe politique martiniquaise, l'offre est large. Quoi qu'il en soit, au jeudi 4 mars 2021, six têtes de liste ont déclaré officiellement leur candidature. 
Rappelons que les candidats ont jusqu'au 10 mai 2021,12h, pour déposer leur liste en préfecture. 

Poussée des candidatures depuis janvier

 

Les choses sérieuses ont commencé dès le début de l'année, avant même d'avoir la date officielle du scrutin qui a dû être repoussée à cause de la crise sanitaire. Et c'est le président sortant du conseil exécutif qui a été le premier à lancer la campagne.


Lors de la rentrée politique du Mouvement Indépendantiste Martiniquais (MIM), le 10 janvier 2021, Alfred Marie-Jeanne a renouvelé sa déclaration de candidature aux élections territoriales. 

Dans les starting-blocks, Philippe Petit, président de l’UDEM (l’Union des Démocrates et Écologistes de Martinique) a annoncé la création d'une liste baptisée "Matinik Doubout". L'homme qui se classe au centre de l'échiquier politique a déjà présenté son programme et ses colistiers, dont ses trois têtes de sections.

Béatrice Bellay, la première secrétaire de la fédération socialiste, a été désignée par le parti pour le représenter lors du scrutin. La jeune femme est présentée comme "la relève politique". 

Avec son nouveau mouvement politique baptisé "Renaissance Martinique", le centriste Max Orville se place comme alternative. 

Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Martinique Philippe Jock a créé la surprise en annonçant sa candidature. Son expérience de chef d'entreprise serait, selon lui, un atout indéniable dans ce challenge au service de la Martinique.

Daniel Robin a choisi les réseaux sociaux pour annoncer sa candidature mercredi 3 mars 2021. Avec son mouvement "Chemin d’Avenir", il déclare vouloir offrir "un projet global capable de rassembler les Martiniquais autour de leur propre développement pensé par eux, mis en œuvre par eux, pour eux".
Il est élu de l’opposition au sein de l’Assemblée de Martinique et ancien conseiller régional sous la bannière du PPM entre 2010 et 2015.

De fortes suspicions...

 

D'autres noms circulent, mais ils ne se sont pas encore prononcés de manière officielle. Mais comment imaginer ce scrutin sans le Parti Progressiste Martiniquais (PPM) et son chef de file, le député Serge Letchimy.

Le regroupement Ba péyi’a an chans se prépare. Il n'est désormais plus question de coalition. Et le tout nouveau maire de Saint-Joseph, Yan Monplaisir, devrait être le candidat. 

Péyi’a, coprésidé par le député Jean-Philippe Nilor et le maire du Prêcheur Marcellin Nadeau semble séduire de plus en plus. Lors de sa rentrée politique le 17 janvier 2021, le mouvement s'est présenté comme l'alternative aux partis qui se disputent le pouvoir depuis plus de 30 ans. Reste probablement à organiser les contours de la liste qui sera proposée.

Et pourquoi pas Catherine Conconne ? Depuis que la sénatrice a démissionné du PPM en avril 2020, elle peut envisager son avenir autrement. Cette échéance pourrait être l'occasion de véritablement s'émanciper. 

D'autres s'organisent en groupe. À Rivière-Pilote en février ou encore au Morne-Rouge en janvier, le rassemblement d’élus de toutes tendances confondues à l’initiative de Jenny Dulys-Petit et Jean-François Beaunol a de quoi intriguer. Les deux maires souhaitent "la constitution d’un nouveau pôle politique".