Mobilisation contre la vie chère en Martinique : arrivé à Paris, le leader du RPPRAC veut rencontrer le ministre des Outre-mer

Des membres du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) avec Rodrigue Petitot (le "R") sont accueillis à leur atterrissage à l'aéroport Paris-Orly, ce samedi 2 novembre 2024, avant la manifestation prévue dans l'après-midi.
Les responsables du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens (RPPRAC) sont arrivés ce samedi 2 novembre au matin à l'aéroport de Paris-Orly où ils ont été accueillis par la diaspora martiniquaise. Objectif : faire entendre leur voix au-delà de l'île. Ils veulent notamment rencontrer François-Noël Buffet.

Arrivé ce samedi matin à Paris avec d'autres membres du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), la figure du mouvement contre la vie chère en Martinique Rodrigue Petitot souhaite "être reçu par le ministre des Outre-Mer" et appelle à manifester dimanche.

"Nous venons rapporter la souffrance du peuple, au plus près de ceux qui dirigent", a-t-il déclaré à son arrivée à l'aéroport où l'attendaient une trentaine de soutiens qui ont crié "On est chez nous partout, même ici !"

Des membres du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) avec Rodrigue Petitot (le "R") sont accueillis à leur atterrissage à l'aéroport Paris-Orly, ce samedi 2 novembre 2024.

Ce déplacement a lieu deux semaines après la signature d'un protocole entre État, élus martiniquais et acteurs de la distribution et de la logistique, que le RPPRAC a rejeté. Ce protocole vise à diminuer progressivement de 20 % les prix de 6.000 produits dans les hypermarchés.

"Ils ont signé entre eux un protocole, mais le peuple refuse ce protocole", a précisé celui que l'on surnomme "le R", reconnaissable à son chapeau et ses mocassins rouges. "Nous sommes les représentants du peuple et le moindre respect, ce serait de mettre le peuple à la table" des négociations, a-t-il insisté, au nom du mouvement lancé début septembre.

"Pas le temps d'attendre une invitation"

"Dans l'urgence où se trouvent la Martinique, la Guadeloupe, les autres terres, au moment où des petits commerces sont pillés, où il y a de la casse, on n'a pas le temps d'attendre une invitation [du ministère, ndlr], c'est un état d'urgence où il faut agir rapidement, amener des solutions, pour que le peuple soit satisfait et que le calme revienne", a-t-il ajouté.

Le collectif a donc choisi d'aller au-devant du ministre des Outre-mer qui sera en visite officielle très prochainement en Martinique. Il devrait être sur place du 14 au 16 novembre.

"Nous ne sommes pas venus mendier quoi que ce soit au gouvernement Barnier", a souligné Rodrigue Petitot, appuyant sur l'idée que "les Martiniquais sont dans l'attente (...) du même respect que les Français de l'Hexagone", comme le montre cette vidéo.

Le RPPRAC n'organise pas la manifestation prévue à Paris ce dimanche 3 novembre (au départ de la place Denfert-Rochereau à 13h), à l'initiative notamment de collectifs kanaks, mais y participera, a assuré "le R", pour "faire le maximum de bruit".

Dans son comité d'accueil, figurait le vice-président de l'association Ultramarins Doubout, Louis-Philippe Mars, ingénieur de 51 ans, qui se bat notamment "contre les billets d'avion trop chers". "Le mouvement (contre la vie chère) est né en Martinique et ce serait bien que ça fasse tache d'huile dans tous les territoires d'Outre-mer et aboutisse à une prise de conscience des inégalités sur le territoire français", a-t-il dit.