À 31 ans, Rudy Gobert est en passe de boucler son plus bel exercice en NBA depuis sa draft en 2013. Qualifié pour le second tour des play-offs avec son équipe de Minnesota après leur victoire contre Phoenix dimanche soir (28-04) 122-116, le Guadeloupéen revit du côté des Timberwolves. Cette résurrection, il la doit entre autres à une chose : une retraite spirituelle. C’est du moins ce qu’il a confié au journal l’Équipe.
"J'ai passé soixante-quatre heures sous terre, dans l'obscurité totale et sans aucune distraction. C'était une expérience extraordinaire. J'ai laissé vagabonder mon esprit. Ça m'a permis de me rendre compte que peu importe la situation, si tu es capable d'être bien dans ta tête, ça te rendra encore plus résilient et encore plus persévérant. "
Rudy Gobert à L'Equipe
Revenu au top de sa forme après des moments compliqués, Rudy Gobert apporte son expérience sur le terrain. Joueur solide, il est le patron de la défense de l’équipe de Minnesota – qui par ailleurs est la meilleure défense du championnat. Après un bon début de saison, son équipe n’a jamais levé le pied. On aurait pu penser qu'à l’approche des matchs couperets que représentent les Play-offs, son équipe allait rentrer dans le rang, il n’en est rien. Solides troisièmes de conférence ouest, les Minnesota Timberwolves menées par le pivot guadeloupéen et par le meneur américain Anthony Edwards déjouent tous les pronostics et font office aujourd’hui d’outsider dans la course au titre en NBA.
Un premier titre de champion à l’horizon ?
La saison 2023-2024 sera sans conteste l’une des plus belles et abouties de la carrière de Rudy Gobert. Jamais sacré champion de NBA en plus de dix ans dans la ligue nord-américaine, cette année pourrait être la bonne pour le pivot. En plus de ce titre, il pourrait aussi rentrer dans l’histoire de son sport en remportant un quatrième titre de meilleur défenseur de NBA après ses sacres en 2018,2019 et 2021. Il égalerait ainsi le record codétenu par le Congolais Dikembe Mutombo et l’Américain Ben Wallace.
Si tout lui réussi pour le moment sur le plan sportif, du côté de sa vie privée ça bouge aussi. Le Guadeloupéen devrait accueillir son premier enfant dans les mois à venir. "Je me suis toujours visualisé comme étant père. Il n'y a rien de plus beau" confie-t-il dans le journal l’Équipe. J'ai hâte de lui transmettre toutes les connaissances et les valeurs que je peux". Un sacre lors des Jeux de Paris 2024 serait sans doute la cerise sur le gâteau pour couronner cette belle saison.