Où en est la vaccination dans les Outre-mer, deux mois après le début de la campagne vaccinale ?

Le 27 décembre, la campagne de vaccination pour lutter contre la propagation du Covid-19 a été lancée dans l'Hexagone et, un peu plus tard, en Outre-mer. Dans les territoires ultramarins, des mesures spécifiques ont parfois été prises. C'est ce que rappelle le ministère de la Santé ce mardi 2 mars.

Depuis le mois de janvier, il est désormais possible de se faire vacciner contre le coronavirus dans l'Hexagone et Outre-mer. La stratégie vaccinale se met en place progressivement. Le gouvernement a d'abord identifié des publics prioritaires. C'est le cas notamment des personnes âgées de plus de plus de 75 ans ou encore des résidents en Ehpad. Mais au fil des semaines, la campagne de vaccination s'étend, notamment Outre-mer pour répondre aux réalités locales des différents territoires. C'est ce qu'a souligné le ministère des Solidarités et de la Santé ce mardi 2 mars lors du désormais traditionnel point d'étape de la Task Force du gouvernement, sur le déploiement de la stratégie vaccinale. 

Un élargissement au cas par cas 

“Il a été acté en fin de semaine dernière un élargissement de la cible vaccinale dans les Outre-mer, conformément aux demandes qui ont été exprimées par les acteurs locaux dans un certain nombre de territoires, précise le ministère de la Santé. C’est le cas de La Réunion, de la Guadeloupe, de la Guyane, de Mayotte, ainsi que de la Martinique. Ce sont soit des élargissements à un âge plus bas, soit des élargissements à tous les âges, au delà de 18 ans évidemment, avec comorbidités." La stratégie vaccinale s'adapte à la moyenne d'âge généralement moins élevée dans les Outre-mer ainsi qu'au poids plus important des comorbidités comme le diabète ou l'obésité. 

►A La Réunion, à partir de jeudi 3 mars, toute personne âgé de 60 à 75 ans, qui a au moins une pathologie pouvant entraîner une forme grave de Covid-19 (insuffisance cardiaque, diabèbe de type 1 et 2, sclérose en plaques...), peut se faire vacciner. C'est aussi le cas des professionnels de santé ou encore des personnels qui interviennent auprès des personnes vulnérables (aides à domicile...), qui ne sont plus soumis à des critères d'âge ou de pathologies. 

►C'est aussi le cas en Guadeloupe pour les mêmes catégories de population depuis le 23 février dernier, selon les dernières précisions de l'Agence Régionale de Santé.

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Publiée par ARS Guadeloupe sur Mercredi 24 février 2021


►Des changements sont aussi à souligner en Nouvelle-Calédonie à partir de ce mardi 2 mars. Sont concernées là encore les personnes qui risquent de développer une forme grave du coronavirus et les personnels soignants. 

►En Guyane, toutes les personnes de plus de 50 ans peuvent se faire vacciner, même chose pour "tous les professionnels de santé, pompiers, transporteurs sanitaires et aides à domicile quel que soit leur âge", précise l'Agence Régionale de Santé de Guyane. L'ARS précise aussi que sont concernés tous les patients quel que soit leur âge qui présentent au moins 2 des 3 comorbités suivantes : hypertension artérielle, diabète et obésité avec IMC supérieur à 29.

►A Mayotte aussi la stratégie vaccinale a évolué. Selon une publication de l'ARS en date du 19 février, toutes les personnes âgées de plus de 60 ans peuvent désormais se faire vacciner par exemple, ce qui n'était pas le cas au début. C'est aussi le cas pour le personnel éducatif de l'île de plus de 50 ans.  

►En Martinique, lors du point presse du 11 février dernier, le directeur de l'ARS a indiqué que toute personne, quel que soit son âge, présentant des symptômes du coronavirus peut se faire vacciner. C'est aussi le cas pour les personnes souffrant de pathologies sévères.


La campagne de vaccination doit débuter fin mars à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Wallis-et-Futuna. 

Combien de personnes ont été vaccinées?

Les graphiques ci-dessous recensent l'évolution de la vaccination dans six territoires : la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, la Martinique, la Guyane, La Réunion et Mayotte. Les chiffres proviennent du système d’information "Vaccin Covid" (VAC-SI) mis en oeuvre par l’Assurance maladie. Ils sont relayés par Santé Publique France, agence nationale de santé publique, sur le site data.gouv. Ils peuvent être légèrement différents de ceux fournis par les ARS locales, car "Vaccin Covid" est alimenté par les professionnels de santé réalisant les vaccinations.

Pour changer de territoire, utilisez les flèches en haut du graphique. 


Si la campagne de vaccination a été lancée le 27 décembre dans l'Hexagone, elle a débuté avec quelques jours voire quelques semaines de retard dans les territoires d'Outre-mer. Selon les territoires et le doses disponibles après acheminement, le nombre de personnes vaccinées progressent plus ou moins vite. 

Le mardi 2 mars par exemple, 17 800 personnes au total ont été vaccinées à La Réunion et plus de 3 500 ont déjà reçu la deuxième dose. Toujours dans l'océan Indien, mais à Mayotte cette fois, 5 122 premières doses ont été administrées et 886 deuxièmes doses, en date du 26 février. 

37% des doses utilisées

Le ministère des Outre-mer précise sur Twitter qu'au 2 mars, 37,6 des doses livrées Outre-mer ont "déjà été utilisées".