Quels sont les sites ultramarins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco?

Depuis 2008, trois sites ultramarins sont venus enrichir la Liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Le premier est en Nouvelle-Calédonie, le deuxième  à La Réunion. Le troisième site se trouve en Polynésie depuis 2017.
Le lagon de Nouvelle-Calédonie, les pitons cirques et remparts de l’île de La Réunion, Taputapuatea : voilà les trois sites naturels ultramarins inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
 

Les lagons de Nouvelle-Calédonie

L'année dernière, la Nouvelle-Calédonie fêtait les 10 ans de l'inscription de ses lagons au patrimoine mondial de l'Unesco.
Ce "bien" est composé de six zones marines. Soit 15 700 km2. Un bel aperçu de l’ensemble de la diversité des récifs et écosystèmes associés de cet archipel français du Pacifique Sud, un des trois systèmes récifaux les plus vastes du monde.
Depuis cette inscription, plusieurs brigades de garde nature ont été mises en place, la réserve naturelle de Ouano fait partie d'une réserve intégrale et la réglementation en matière de pêche et de fréquentation des îlots a été renforcée.
 

Pitons, cirques et remparts de La Réunion

En 2010, c'est au tour de La Réunion. Ses pitons, cirques et remparts font de l'île le deuxième site ultramarin classé. Ce "bien" coïncide avec la zone centrale du Parc national de La Réunion. Il couvre une superficie de plus de 100 000 ha, soit 40% de la Réunion, une île composée de deux massifs volcaniques située dans le sud ouest de l'océan Indien. Sont concernés les cirques de Salazie (Le Piton d’Anchaing), Mafate et Cilaos (Le Pain de Sucre et la Chapelle) ainsi que les deux massifs volcaniques du Piton de la Fournaise et le Piton des Neiges.
 
Volcan du Piton de la Fournaise, le cratère Dolomieu (vue aérienne), à La Réunion

Le parc national de La Réunion comprend d'ailleurs un cœur habité, car deux zones peuplées se trouvent à l’intérieur de ses frontières : les îlets (hameaux isolés) de Mafate et celui des Salazes (Col du Taïbit, dans le cirque de Cilaos). Leurs habitants sont les seuls résidents permanents du cœur du parc national.

Enfin, le "bien" inscrit au patrimoine de l'UNESCO comprend- toujours au coeur du parc national- la forêt de Mare-Longue et la Grande Chaloupe qui abrite l'une des dernières reliques d'une forêt semi-sèche.
 

Taputapuātea

Taputapuātea, sur l’île de Ra’iātea, permet à la Polynésie française d'entrer dans la danse. Le "bien" se trouve au cœur du "Triangle polynésien", une vaste portion de l’océan Pacifique parsemée d’îles, dernière partie du globe à avoir été peuplée. Au cœur du site se trouve le marae Taputapuātea, un lieu sacré, centre politique, cérémoniel et funéraire.
 
le marae de Taputapuatea sur l'île de Raiatea


D'autres candidats

* Le gouvernement soutient officiellement la candidature des Terres et Mers australes depuis le 10 janvier 2019. La réserve naturelle nationale des Terres Australes françaises est sur les listes indicatives de l'UNESCO depuis septembre 2016.

*Les îles Marquises sont également candidates. L'archipel est sur la liste indicative de l'UNESCO depuis 2010.

Situé dans l'Océan Pacifique, à environ 5700 km de l'Australie, 6000 km du continent Américain, et 8000 km de l'Asie du sud-est, cet archipel, est considéré comme l'un des les plus isolés au monde. Il est constitué d'une douzaine d'îles principales d'origine volcanique, âgées de 0,4 million à 7 millions d'années.

*La Martinique est aussi en voie de déposer un dossier (pour examen au mieux en 2020). Elle souhaiterait que soient classés la Montagne Pelée et ses pitons du Nord. L'idée d'une candidature transfrontalière avec l'île de la Dominique a même été envisagée.