A l'occasion du sommet des RUP qui se tient en Guyane, le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, sera en visite dans le département du 26 au 28 octobre prochain. Une visite qui intervient alors que des états généraux et des assises sont lancés, six mois après la crise sociale et les Accords de Guyane.
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Six mois après la crise sociale qui a agité la Guyane en mars et avril dernier, le chef de l'Etat Emmanuel Macron arrivera à Cayenne ce jeudi 26 octobre pour une visite de deux jours dans le département. Mis à part le déplacement non prévu à Saint-Martin suite au passage d'Irma, ce déplacement en Guyane est le premier voyage officiel Outre-mer du quinquennat du chef de l'Etat.
Cette visite présidentielle intervient également six mois après la crise sociale qui a touché le département en mars et avril dernier. Trop de chômage, trop d'insécurité, manque de moyens pour la santé et éducation : la liste des revendications est longue. Après deux mois de paralysie, l'Etat signe les Accords de Guyane le 21 avril dernier.
Trois mois après la signature de ce texte, la première réunion du Comité de suivi s'est tenue en juillet au ministère des Outre-mer, à Paris. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, affirme alors qu'à ce stade 60% des engagements de l'Etat sont mis en œuvre. Selon la ministre, des mesures sont engagées pour la collectivité locale, la sécurité, la santé, l'éducation et le tissu économique.
Le 14 octobre dernier, une première étape a été franchie avec la tenue du Congrès des élus de Guyane. Elus de la Collectivité Territoriale de Guyane, maires et parlementaires ont défini ensemble la méthodologie de travail de ces états généraux.
Des commissions portant sur différents thèmes (foncier, santé, éducation-formation…) ont été créées pour aller à la rencontre des citoyens dans les communes. A partir de ce travail, un "projet Guyane" sera remis au gouvernement dans les six mois.
Souhaitées par le gouvernement, ces Assises doivent faire émerger des projets pour la Guyane et les faire aboutir avant 2022. Il s’agit là aussi de donner la parole à la population sur des thèmes allant de la jeunesse à l’investissement public en passant par la sécurité. Après la phase de consultation qui a lieu dans tous les territoires outre-mer, une synthèse sera rédigée sous la forme d’un Livre bleu Outre-mer en mai 2018.
Regardez le reportage de Guyane 1ère :
"Nous avons été présents et constructifs au sein des différents ateliers sectoriels du mois d’août, nous avons sollicité auprès du SGAR que les ateliers inachevés soient terminés comme indiqué dans l’accord et nous avons demandé la planification de l’application des différentes phases que contient l’accord. Aussi, et à ce titre, nous souhaiterions bénéficier d’un temps d’échange avec vous (en personne) lors de votre prochain passage en Guyane prévu entre le 26 et le 28 octobre 2017", écrit le collectif dans un communiqué (à voir ici).
Le chef de l'Etat n'a pas encore donné suite à cette demande du collectif, principal leader de la contestation sociale du début d'année.
Le sommet des RUP
Pourquoi la Guyane ? Cette visite est d'abord organisée à l’occasion de la 22ème édition de la Conférence des Présidents des Régions Ultrapériphériques qui dure toute la semaine et dont la Collectivité Territoriale de Guyane assure la présidence jusqu'à la fin du mois. Le chef de l'Etat assistera notamment à la clôture de ce sommet européen, vendredi 27 octobre, en présence des présidents des RUP.Cette visite présidentielle intervient également six mois après la crise sociale qui a touché le département en mars et avril dernier. Trop de chômage, trop d'insécurité, manque de moyens pour la santé et éducation : la liste des revendications est longue. Après deux mois de paralysie, l'Etat signe les Accords de Guyane le 21 avril dernier.
Les Accords de Guyane et après ?
Ce texte englobe un plan d'urgence immédiat de 1,086 milliards d'euros couvrant les secteurs clés de l'économie guyanaise, la sécurité, la justice, la santé, le social, l'éducation, l'équipement, l'aménagement et le soutien aux collectivités locales. Les Accords actent également la demande de mesures supplémentaires du collectif "Pou Lagwiyann dékolé" et des élus à hauteur de 2,1 milliards d'euros.Trois mois après la signature de ce texte, la première réunion du Comité de suivi s'est tenue en juillet au ministère des Outre-mer, à Paris. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, affirme alors qu'à ce stade 60% des engagements de l'Etat sont mis en œuvre. Selon la ministre, des mesures sont engagées pour la collectivité locale, la sécurité, la santé, l'éducation et le tissu économique.
Où en sont les Etats généraux ?
Les Accords de Guyane prévoient aussi la mise en place du "Projet Guyane" qui sera soumis au gouvernement à l’issue d'états généraux qui se tiendront dans le département. Il s'agit en fait d'une vaste consultation de la population guyanaise sur l’avenir du territoire.Le 14 octobre dernier, une première étape a été franchie avec la tenue du Congrès des élus de Guyane. Elus de la Collectivité Territoriale de Guyane, maires et parlementaires ont défini ensemble la méthodologie de travail de ces états généraux.
Des commissions portant sur différents thèmes (foncier, santé, éducation-formation…) ont été créées pour aller à la rencontre des citoyens dans les communes. A partir de ce travail, un "projet Guyane" sera remis au gouvernement dans les six mois.
Les Assises des Outre-mer
Parallèlement aux Etats généraux de Guyane, les Assises des Outre-mer se tiennent également dans le département. Durant sa visite officielle, le chef de l'Etat assistera en effet à ces Assises lancées le 19 octobre à Cayenne lors d'un premier comité local d’orientation. Autour de la table : élus, institutions et associations.Souhaitées par le gouvernement, ces Assises doivent faire émerger des projets pour la Guyane et les faire aboutir avant 2022. Il s’agit là aussi de donner la parole à la population sur des thèmes allant de la jeunesse à l’investissement public en passant par la sécurité. Après la phase de consultation qui a lieu dans tous les territoires outre-mer, une synthèse sera rédigée sous la forme d’un Livre bleu Outre-mer en mai 2018.
Regardez le reportage de Guyane 1ère :
Le Kolèktif Pou Lagwiyann Dékolé veut rencontrer Macron
Six mois après la crise sociale, l'heure est donc aux consultations et aux discussions sur l'avenir de la Guyane. Dans ce contexte, le Kolèktif Pou Lagwiyann Dékolé (KPLD), seul signataire des Accords de Guyane pour la société civile, demande une rencontre avec Emmanuel Macron. Le collectif appelle également à une "grande marche", ce jeudi 26 octobre, à 16h, à Cayenne entre la caserne des pompiers et la préfecture sur la place des Palmistes."Nous avons été présents et constructifs au sein des différents ateliers sectoriels du mois d’août, nous avons sollicité auprès du SGAR que les ateliers inachevés soient terminés comme indiqué dans l’accord et nous avons demandé la planification de l’application des différentes phases que contient l’accord. Aussi, et à ce titre, nous souhaiterions bénéficier d’un temps d’échange avec vous (en personne) lors de votre prochain passage en Guyane prévu entre le 26 et le 28 octobre 2017", écrit le collectif dans un communiqué (à voir ici).
Le chef de l'Etat n'a pas encore donné suite à cette demande du collectif, principal leader de la contestation sociale du début d'année.