Le Rassemblement national installe peu à peu son assise électorale dans les territoires d'Outre-mer. Arrivé en tête des élections européennes à l'échelle nationale dimanche 9 juin, Jordan Bardella, président du RN, est également le grand vainqueur du scrutin dans les territoires ultramarins, où il a globalement obtenu près de 28,9 % des suffrages, selon des premiers résultats partiels.
L'extrême-droite avait déjà fait une poussée surprenante lors des dernières Européennes en 2019, avec 27,4 % des voix sur l'ensemble des Outre-mer. Trois ans plus tard, au second tour de l'élection présidentielle, les Ultramarins avaient massivement voté en faveur de Marine Le Pen.
Dans le détail, Jordan Bardella s'impose largement à Mayotte (52,40 %), à Saint-Barthélemy (34,7 %), à La Réunion (31,71 %), en Guadeloupe (30,05 %), en Guyane (25,62 %) et à Saint-Pierre et Miquelon (25,61 %). Parmi les DROM, seule la Martinique n'a pas placé le leader d'extrême-droite en première position, lui préférant la candidate La France insoumise Manon Aubry, qui obtient 18,64 % des voix. Mais le RN n'est pas loin derrière, à 17,98 %.
La majorité présidentielle, représentée par Valérie Hayer, termine péniblement en troisième ou quatrième position dans presque tous les territoires ultramarins. Sauf dans le Pacifique, où la liste Besoin d'Europe arrive en tête en Polynésie (41,54 %), en Nouvelle-Calédonie (28,64 %) et à Wallis et Futuna (26,6 %). Elle termine également en tête à Saint-Martin (33,72 %).
Mais ce scrutin a été complètement boudé par les électeurs ultramarins : seuls 17,5 % des citoyens ont glissé un bulletin dans l'urne, contre près de 51 % à l'échelle nationale.
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Wallis et Futuna