Premier arrêt du long voyage de l'équipe de France en 2024 : Düsseldorf, en Allemagne, d’où ils lanceront leur Euro (du 10 au 28 janvier) qui doit les mettre sur orbite pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Quatrième en 2022 (défaite contre le Danemark 35-32 dans le match pour la troisième place), la France n’a plus remporté de championnat d’Europe depuis 10 ans. "C’est la compétition qui nous a le moins réussie. On a beau avoir le palmarès mondial le plus fourni, quand on regarde le tableau des médailles sur l’Euro par rapport à nos concurrents, on est un peu distancé", constate le sélectionneur français Guillaume Gilles.
Pour tenter d’inverser la tendance et se remettre dans le match avec les autres grandes nations du handball, l'entraîneur a convoqué un groupe de 19 joueurs. Sans surprises, le Réunionnais Melvyn Richardson est de la partie. Déjà présent en 2022, l’Euro est la seule compétition qui manque à son immense palmarès en équipe de France. "L’objectif premier, ça va être de remporter la compétition. L’équipe est habituée à gagner, donc on doit gagner. Après, personnellement, je n’ai jamais remporté l’Euro donc ça va être une motivation supplémentaire", annonce-t-il.
Benoît Kounkoud appelé sur le fil
Retenu dans un premier temps dans la liste élargie, puis écarté au même titre que le Martiniquais Mathieu Grebille, le Réunionnais Benoit Kounkoud sera finalement du voyage en Allemagne. Rappelé en renfort suite à la blessure de Yanis Lenne – le joueur souffre d’une lombalgie – l'ailier droit enfin débarrassé de ses pépins physiques entend se stabiliser en équipe de France. "L’année dernière, j'étais blessé, je n’ai pas pu participer au mondial [La France avait décroché la médaille d’argent au championnat du monde 2023, NDLR]. J’espère que cette année ça ira mieux et que je ne me ferai pas mal pour continuer sur ma lancée", lâche le joueur de Kielce, en Pologne.
Un tour préliminaire abordable
Au tour préliminaire, l’équipe de France va croiser le fer avec des équipes largement à sa portée. La Macédoine du Nord en ouverture, ce mercredi 10 janvier, puis la Suisse le 14, avant de clore cette phase par un match contre le pays hôte, l’Allemagne, le 16 janvier.
Si, sur le papier, ces équipes ne représentent pas un gros danger pour les Bleus, il faudra tout de même se méfier des vieux démons. En effet, historiquement, les tricolores n’ont jamais brillé dans une grande compétition précédent les Jeux Olympiques. Des échecs sur lesquels veut s’appuyer Melvyn Richardson : "Oui, l’histoire a fait que les grandes échéances avant les JO sont compliquées pour les Bleus, mais ça peut être une source de motivation pour nous cette année". De son côté, Benoît Kounkoud ne veut vivre que l’instant présent : "Ce qui s’est passé dans le passé, reste dans le passé. Là, c'est une nouvelle aventure qui débute."
Motivée, l’équipe de France, championne Olympique à Tokyo en 2021, arrive en Allemagne, avec un groupe remanié de plusieurs nouveaux joueurs. Mais les tauliers tels que Nikola Karabatic ou encore Ludovic Fabregas sont bien là.
Après le succès des filles en décembre au championnat du monde, l’équipe de France masculine se sait attendue. Mais les joueurs l’assurent, "il n’y a pas de pression ".