Vingt-neuf reines de beauté pour une seule couronne. Toutes concourront le 11 décembre prochain pour succéder à Amandine Petit, Miss France 2021, originaire de la Normandie. Parmi elles, sept représentantes des territoires d'Outre-mer. Ces derniers seront mis à l'honneur puisque le 17 novembre prochain, c'est vers l'île de La Réunion que les candidates s'envoleront pour le traditionnel voyage qui précède l'élection.
Cette année marque le retour de Miss Tahiti, dont le comité avait choisi de ne pas participer à l'élection en 2020, en raison du contexte sanitaire.
Des absentes
Mais d'autres territoires ne participeront pas. De retour en 2020 après quinze ans d'absence, le comité Miss Wallis-et-Futuna a confirmé qu'aucune élection n'aurait lieu en 2021. Le règne de Mylène Halemai, Miss Wallis-et-Futuna 2020, est donc prolongé jusqu'à la prochaine élection qui se tiendra en 2022. La candidate lauréate participera à l'élection nationale pour Miss France 2023.
Il n'y aura pas non plus de Miss Saint-Pierre et Miquelon cette année. L'an dernier, l'archipel de l'Atlantique nord n'avait pas pu envoyer de représentante, faute de candidate, et n'a pas organisé de concours cette année. La délégation fonctionne depuis 2012 en alternance avec la délégation de Saint-Martin et Saint-Barthélemy qui l'a remplacé en 2019. Mais, après la disqualification de sa candidate Naïma Dessout l'an dernier, la délégation des îles du Nord n'a pas non plus prévu d'élection cette année.
Alors qui de la Martinique, de Mayotte, de la Guyane ou encore de la Nouvelle-Calédonie verra une de ses miss couronnées par le comité Miss France cette année ? Faites vos pronostics, voici leurs portraits :
♦ Miss Guadeloupe : Ludivine Edmond
Ludivine Edmond a été élue Miss Guadeloupe 2021 le 6 août dernier. Originaire de Gourbeyre, elle n'a pas grandi en Guadeloupe, mais a fait le choix d'y revenir il y a deux ans. Celle qui se dit "fière d'être antillaise, fière de notre histoire, de notre culture, de notre gastronomie, sans oublier nos artistes" ambitionne d'être une véritable ambassadrice de son île, mais pas seulement.
Du haut de ses 20 ans et de son 1,77m, la jeune femme, étudiante en comptabilité et gestion, ne cache pas sa détermination dans la vie pour "atteindre ses objectifs et dépasser ses limites" et se décrit volontiers comme "authentique". Une force qu'elle entend mettre dans l'élection pour "contribuer à la démocratisation de la beauté noire" et à "l'acceptation des différences", un combat qui l'a poussée à s'inscrire "sur un coup de tête" à Miss Guadeloupe.
♦ Miss Guyane : Melysa Stephenson
Bien sûr "très fière de représenter la Guyane à Miss France", Melysa Stephenson espère bien profiter de cette tribune nationale pour parler d'un sujet qui l'affecte personnellement : l'endométriose. "C’est un sujet qui me touche et qui m’a pendant des années handicapée, a-t-elle confié à Guyane la 1ère. Aujourd’hui cela va mieux. Il est important que l’on sensibilise les jeunes femmes, pour déceler les symptômes afin d’adapter les traitements. Il faut apprendre à vivre avec. C’est une maladie peu connue."
Un investissement qui, tout comme son humour et son sens de la répartie, a séduit le jury de Miss Guyane, dont faisait partie Amandine Petit. La jeune femme de 19 ans s'engage aussi pour faire connaître les talents guyanais, au travers de son association La fabrique à pépites, dédiée à la jeunesse.
♦ Miss Martinique : Floriane Bascou
Elle est la dernière des miss candidates à avoir été sacrée et portera dans son écharpe de Miss Martinique un peu de son Lamentin natal. Après Paris, pour sa première séance photo, puis La Réunion, pour le voyage entre miss, Floriane Bascou n'a pas fini de voyager dans les prochaines semaines, puisqu'elle se rendra ensuite à Caen, où se déroulera la cérémonie officielle. Rien de très dépaysant pour la jeune femme, habituée à accompagner son athlète de frère, Dimitri, champion du 110 m haies.
Elle aussi très sportive, passionnée de cuisine, c'est désormais à son tour d'être sous le feu des projecteurs et de se faire arrêter dans la rue pour quelques photos et autographes. "Mon cœur bat pour la Martinique", assure-t-elle, et elle compte bien recevoir beaucoup d'amour en retour le 11 décembre prochain.
♦ Miss Mayotte : Anna Ousseni
À Caen, aux côtés des 28 autres candidates à l'élection de Miss France, Anna Ousséni entend changer les regards sur son île. "Quand on parle de Mayotte à l'extérieur, on parle souvent de ce qui ne va pas, de ce qui manque, de ce qu'on ne sait pas faire. Je veux être celle qui parle de tout ce qui va, de notre richesse, de notre culture, de notre histoire", a-t-elle assuré lors de son élection à Miss Mayotte.
Sur son compte Instagram, elle partage de nombreux clichés de Sada, sa ville d'origine, mais aussi de ses voyages, de Madagascar à Gibraltar en passant par Paris, Bali ou encore La Réunion. Une île où la jeune femme de 24 ans, diplômée d’un Bachelor responsable de zone import-export, passe beaucoup de temps et qu'elle retrouvera prochainement avec toutes les miss régionales.
♦ Miss Nouvelle-Calédonie : Emmy Chenin
Emmy Chenin a failli ne jamais être miss puisque la jeune femme, originaire de La Foa par sa mère et de Houaïlou par son père, a dû y être poussée par sa mère et sa meilleure amie. Mais une fois lancée dans la course pour Miss Nouvelle-Calédonie, l'étudiante de 18 ans en licence de langues étrangères a tout donné. Partageant avec fierté ses origines, "son métissage" et ses souvenirs à travers toute son île natale, elle espère aujourd'hui être la porte-parole de la diversité calédonienne. "Ma plus belle victoire serait de représenter à ma manière le visage et l'esprit de la jeune femme kanak et calédonienne, entre tradition et modernité", racontait-elle dans un post sur les réseaux sociaux.
Pour porter ces valeurs au niveau national, il faudra donc qu'Emmy Chenin gagne la précieuse écharpe de Miss France le 11 décembre. La dernière Calédonienne à l'avoir revêtue est Pascale Taurua en 1978, qui y avait finalement renoncé après six mois de règne. Trente ans plus tard, Vahinerii Requillart a été élue 1ère dauphine de Miss France 2008 mais depuis, plus de Nouvelle-Calédonie dans le top 5 de Miss France. Un nouveau challenge à relever pour Emmy Chenin.
♦ Miss Réunion : Dana Virin
Âgée de 22 ans, Dana Virin est originaire de Sainte-Suzanne. C'est là qu'elle dit avoir rêvé depuis toute petite de faire partie de la famille Miss France. Mais ses parents, très attachés aux traditions, explique-t-elle, ne l'y ont pas poussée. "Cette année, j’ai osé, je me suis émancipée, confie Dana Virin. Aujourd'hui je rêve encore, car j'ai gardé mon âme d'enfant et je suis toujours en admiration face à ce qui m'arrive."
Étudiante dans le secteur de la banque, elle veut envoyer ce message d'émancipation à toutes les femmes "qui n'osent pas s'imposer et s'exprimer". Dana Virin s'est d'ailleurs engagée contre les violences faites aux femmes, mettant sa notoriété au service de la lutte aux côtés de la police réunionnaise. À domicile pour le voyage des miss qui se déroulera sur son île, elle aura tout le loisir de montrer sa volonté de fer aux 28 autres candidates avant d'aller affronter le jury à Caen.
♦ Miss Tahiti : Tumateata Buisson
En devenant Miss Tahiti, Tumateata Buisson a réalisé un rêve, le sien, mais surtout celui de sa mère, disparue il y a trois ans. C'est à elle qu'elle a rendu hommage lors de son élection, confiant sa certitude d'avoir toujours sa mère à ses côtés. "Je suis sûre qu'elle est fière de moi, je sais qu'elle m'accompagne tous les jours." Avec ses proches autour d'elle et dans son cœur, Tumateata Buisson est "déterminée à porter haut les couleurs du fenua".
La jeune femme de 1,81 m le fait au quotidien puisqu'elle est chargée de communication pour Tahiti Tourisme et s'imprègne depuis toute petite des traditions de Polynésie, pratiquant notamment la danse tahitienne. Est-ce que Tumateata Buisson saura convaincre le jury et le public comme l'a fait sa prédécesseure Vaimalama Chaves en 2019 ? Réponse le 11 décembre !