Natation : les championnats de France, dernières chances de qualification pour les JO de Paris 2024

Maxime Grousset lors des championnats de France Élites d'Angers, le 26 octobre 2023.
Du 16 au 21 juin se tiennent les championnats de France de natation en grand bassin à Chartres. C’est la dernière occasion pour tous les nageurs tricolores de décrocher leur ticket pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

La ville de Chartres va se mettre à l’heure Olympique à l’occasion des championnats de France de natation (16 au 21 juin). Le gratin des nageurs français sera réuni dans le bassin de l’Odyssée avec un but, obtenir les minima Olympiques et assurer leur présence pour les prochains Jeux de Paris 2024. Ces championnats toujours attendus auront cette année un goût particulier, du fait de leurs tenues quelques semaines avant l’Olympiade française.

Revenu des Etats-Unis, Léon Marchand sera très attendu, tout comme l’autre locomotive des bassins français, Maxime Grousset. Le Calédonien a déjà réalisé les minima sur deux épreuves, le 100m nage libre en 21,78 à Rennes en 2023 et sur le 100m papillon lors des championnats du monde au Japon en 2023. Le roi du sprint tricolore viendra à Chartres dans le but de valider sa qualification pour les JO, mais aussi et sans doute pour envoyer un message fort à la concurrence. Il prendra part lors de ces championnats de France à quatre courses et peut prétendre à plusieurs tickets pour Paris 2024, avec le 50 et 100 m nage libre, ainsi que le 50 et 100 m papillon.

Tout comme Maxime Grousset, Joris Bouhaut a aussi déjà réalisé les minima sur le 800 m nage libre en 7’51’19 lui aussi à Rennes en 2023. Mais dans cette discipline, le vivier français est immense et tout comme le Guadeloupéen, plusieurs autres nageurs tricolores ont nagé très vite et sont en dessous des 7’51’’65 exigés pour les minima. Joris Bouchaut qui évolue au Dauphin Toulouse OEC, va sans doute chercher à accomplir d’autres minima sur l’une des trois autres épreuves où il concourra, le 200, le 400 et le 1500 nage libre. D’ailleurs, sur cette dernière course, il croisera le fer avec le jeune Christophe Maleau. Pas encore aguerri aux joutes pour les places Olympiques, le Martiniquais viendra faire sa caisse sur ces championnats.

Le Guadeloupéen Joris Bouchaut sera en lice dans quatre épreuves lors des championnats de France et il va essayer d'obtenir son ticket pour les Jeux de Paris 2024.

Metela en quête de second souffle

Les plus belles années de Medhy Metela sont derrière lui, mais le nageur guyanais n’est pas fini et compte bien le prouver lors de ces championnats de France. Après un passage à vide au sortir des Jeux de Tokyo 2021, l’ancien champion du monde du 4X100 essaye de revenir sur le devant de la scène. À 31 ans, il vise les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Mais la tache s’annonce corsée pour lui, car pour atteindre cet objectif, il va devoir réaliser les minima et terminer deuxième sur l’une des trois épreuves auxquelles il prendra part, c’est-à-dire le 100m nage libre, 50 et le 100 m papillon.  Face à lui, il devrait retrouver ce qui se fait de mieux en ce moment dans la coulée tricolore. Mais dans ce bassin de l'Odyssée, tout est possible, donc il pourrait bien repartir en vainqueur et écrire une histoire triomphante comme Ulysse.

Mehdy Metella lors de la course du 4x100 m quatre nages à Tokyo le 30 juillet 2021.

La qualification sera disputée chez les femmes au dos

Chez les femmes, plusieurs Ultramarines sont aussi en lice. La Guyanaise Analia Pigrée, sur le 50 et 100 m dos et sur le 50 et 100m nage libre. La nageuse de 22 ans a, elle aussi, déjà réussi à atteindre les minima sur le 100m dos et il ne lui restera plus qu’à le valider lors de ces championnats de France. Mais gare à la concurrence qui arrivera gorgée de jus sur ces championnats et le couteau entre les dents avec le même objectif commun pour tous : la qualification Olympique. 

La Guyanaise Analia Pigrée très en forme lors des championnats de France en petit bassin en octobre dernier, sera très attendue sur ces mondiaux.

Emma Terebo est dans le même cas de figure qu’Analia Pigrée. La Calédonienne – engagée sur le 50,100 et 200m dos – a déjà réalisé les minima, mais les places seront chères chez les femmes au dos. La bataille s’annonce rude pour le 100 m dos entre Analia Pigrée, Emma Terebo, Pauline Mathieu ou encore Mary-Ambre Moluch. Les fédérations ne peuvent inscrire que deux athlètes par discipline. Lors de ces championnats de France, ce sont les deux premiers par discipline qui seront retenus pour les Jeux Olympiques, aucun repêchage n'est prévu.

Emma Terebo a remporté à Saint-Germain-en-Laye la finale du 200 m dos, et battu son temps personnel.

Enfin, parmi les autres ultramarines en lice, on peut aussi citer Lara Grangeon. Engagée sur le 200 m papillon, et sur 200 et 400 quatre nages, la Calédonienne aura fort à faire pour se défaire de la concurrence.

Au sortir de ces championnats de France de natation, le visage de la sélection tricolore pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 sera connu.