L'élection des sénateurs se fait au suffrage universel indirect. En d'autres termes, ces 170 sénateurs seront élus ou réélus, dans chaque département, par un collège électoral composé de " grands électeurs". Parmi eux se trouvent des députés, des conseillers régionaux et départementaux et des conseillers municipaux. Pour la Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon ou pour la Nouvelle-Calédonie, ce rôle sera assuré par des membres des assemblées territoriales.
Rôles des sénateurs
Tous les trois ans, 170 sièges sont à pourvoir au Sénat. Les parlementaires, élus pour une durée de six ans renouvelable, auront les mêmes pouvoirs législatifs qu'un député. Au total, les 348 sénateurs, qui représentent les collectivités territoriales de métropole et d'outre-mer, auront pour rôle d'examiner, avant l'Assemblée nationale, les projets de loi ayant pour principal objet l'organisation des collectivités territoriales.
En revanche, les sénateurs ne peuvent mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d'une motion de censure, une sanction parlementaire qui contraint l'exécutif à démissionner en cas de désapprobation de sa politique. En cas de désaccord entre les deux assemblées, la constitution prévoit que le dernier mot revienne à l'Assemblée nationale, sauf exception.
Pour être élu sénateur, quelques conditions doivent être réunies. Il faut être âgé d'au moins 24 ans, avoir la nationalité française, jouir de ses droits civiques et ne pas être sous le coup d'une condamnation.
Et pour les sénatoriales, dont le vote aura lieu le dimanche 24 septembre 2023, les 170 sièges sont répartis proportionnellement au nombre d'habitants, soit onze sièges pour la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte et La Réunion, un pour Saint-Pierre-et-Miquelon et deux pour la Nouvelle-Calédonie. 97 sièges sont prévus pour 38 départements héxagonaux, 53 pour les départements d'Ile-de-France et six sièges pour les sénateurs représentant les Français établis hors de France.
Qui vote pour élire les sénateurs ?
Les élections sénatoriales ont un mode de scrutin particulier. Les 170 nouveaux parlementaires ne sont pas élus par l’ensemble de la population mais par des grands électeurs.
Les grands électeurs, rassemblés en collège électoral entre conseillers départementaux et régionaux, députés, délégués des conseils municipaux, sénateurs, ont pour obligation de participer au scrutin. Leur non-participation est passible de 100 euros d'amende.
Deux modes de scrutin sont à distinguer : le scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans les circonscriptions où sont élus un ou deux sénateurs ainsi que le scrutin proportionnel dans les départements où sont élus trois sénateurs ou plus.
Quels candidats en Outre-mer ?
Alors que les candidats ont jusqu'à ce vendredi soir pour se déclarer, plusieurs listes sont d'ores et déjà connues et sont susceptibles d'être modifiées. Pour rappel, 11 sièges sont à pourvoir pour les Antilles, La Réunion et Mayotte, un pour Saint-Pierre-et-Miquelon et deux pour la Nouvelle-Calédonie.
Retrouvez la liste pour les Sénatoriales 2023 "Convergence et cohérence pour les îles de Guadeloupe" ici. La Martinique, à ce jour, compte neuf candidats, revue de détail ici. La Réunion la 1ère révélait fin août une liste potentielle de candidats, à retrouver ici. A Mayotte, seuls Anchya Bamana et Nadjim Ahamada ont déclaré officiellement cette semaine le dépôt de leur candidature auprès de Mayotte la 1ère.
En Nouvelle-Calédonie, à ce stade, huit candidats sont se déclarés. Retrouvez la liste ici.
Enfin à Saint-Pierre-et-Miquelon, trois candidatures sont connues. Retrouvez la liste ici.